Circuits courts
Patur’Ain fête ses vingt ans

Le magasin de producteurs Patur’Ain soufflait le week-end dernier ses vingt bougies. Un anniversaire fêté en toute convivialité en présence des producteurs associés et d’une clientèle fidèle, avide de produits frais, locaux et de qualité.  

Patur’Ain fête ses vingt ans
Les producteurs associés lors du vingtième anniversaire de Patur’Ain le 12 octobre. ©PF

Il y a vingt ans, le 1er septembre 2004, Patur’Ain ouvrait ses portes à Château-Gaillard. Sur les douze producteurs associés qui ont commencé l’aventure, deux sont toujours là, les autres se sont renouvelés. Aujourd’hui ils sont onze producteurs, plus une trentaine de dépôt-vendeurs, à proposer une large gamme de produits de saison : viande bovine, agneau, canard, poulet, volailles festives, porc, truites, produits de la ruche, vins du Bugey, bières artisanales, pains et tartes, produits laitiers et fromages – dont le Ramequin, spécialité du Bugey, yaourts… – escargots, fruits et légumes, soupes, jus de fruits, œufs, etc. 

L’engouement des consommateurs pour les produits vendus en direct ne faiblit pas. Deux décennies plus tard, il est intact. Un système gagnant-gagnant aussi bien pour le producteur que le client. Emilie Manos, éleveuse à Arandas (Gaec laitier Les Perce Neige) et productrice de ramequin, présidente de Patur’Ain, explique : « Au départ nous faisions entre 200 000 et 300 000 € de chiffre d’affaires. Aujourd’hui on en est à un million. Nous avons constamment progressé. Deux nouveaux producteurs nous ont rejoint cette année : Estelle Grumet de la Bergerie d’Esthil à Thil, et Marie Monin, productrice de fromages de brebis et éleveuse d’agneaux de boucherie à Thézillieu. Nous recherchons aujourd’hui un producteur associé en légumes pour compléter la gamme. »

Vente directe : « un modèle qui fonctionne toujours »

La crise du Covid-19 restera à jamais gravée dans les mémoires. Pendant cette période, les circuits courts ont été extrêmement sollicités, boostant les ventes des producteurs en vente directe et magasins de producteurs associés. Le retour à « la vie d’avant » une fois passé, les vieilles habitudes ont vite repris leur cours. Selon Emilie Manos, « il y a vingt ans, les magasins de producteurs, c’était nouveau. Maintenant il faut se battre contre la concurrence. Aujourd’hui il y a dix-huit magasins de producteurs dans l’Ain, preuve que ça fonctionne. A Château-Gaillard, depuis que le terre-plein a été construit, obligeant les gens à faire un détour, on a perdu environ 10 % de la clientèle. Mais globalement les clientèle sont fidèles. Le panier moyen se situe entre 38 et 40 €. A nous de communiquer encore plus et mieux. Nous avons le projet d’installer un panneau lumineux avant la fin de l’année pour plus de visibilité ».

Patricia Flochon