MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE
Olivier De Seyssel : histoire d'un paysan heureux

A quelques semaines du renouvellement de ses délégués (les élections MSA auront lieu du 16 au 20 janvier), l'Ain Agricole et l'Information Agricole du Rhône publient chaque semaine, dans leur version papier, des extraits de portraits de délégués parus dans le livre "Regards par la MSA par ses élus". Nous vous en livrons ici l'intégralité.
Olivier De Seyssel : histoire d'un paysan heureux

Mes amis, installez-vous confortablement dans votre fauteuil préféré, baissez la lumière ou fermez les yeux et laissez-moi vous conter l'histoire de ce paysan heureux.

En ce jour du 7 juillet 1962 qui voit naître Olivier de Seyssel, la température est tombée en dessous de quinze degrés et c'est revêtues de la petite laine qui s'impose que ses deux soeurs, déjà petites filles et bien plantées sur leurs deux jambes, l'accueillent. Olivier est le premier garçon de la famille sur lequel les fées se penchent pour lui donner les talents dont il aura besoin afin qu'il puisse mener à bien son destin. Son père et le père de celui-ci, patriarche encore jeune, se partagent la fierté et la joie que suscitent sa naissance et se préparent déjà à lui transmettre les valeurs familiales lesquelles plongent leurs racines dans un lointain et riche passé.

Le domaine familial agricole est le premier cadre d'apprentissage d'Olivier. Il y grandit au milieu des vaches laitières, des arbres fruitiers et des vignes se familiarisant avec ce monde rural qu'il ne quittera jamais. Ses cadets, un petit frère et une petite soeur, viennent compléter sa famille tandis qu'il coule des jours paisibles dans cet environnement campagnard. Il va à l'école à Belley puis au lycée Poisy à Annecy dans le but de décrocher un bac agricole.

Olivier veut être agriculteur. Sa certitude est telle que l'on hésite à parler de choix là où semble s'exprimer une affinité innée avec les choses de la campagne, avec la liberté que procure ce mode de vie et avec la qualité des contacts qu'il a déjà noués. Son attachement aux traditions familiales lui facilite la tâche et crée en lui une urgence à entrer dans la vie active, dans le vif du sujet. Mais ses parents réfrènent son enthousiasme renforcé par son manque d'attrait pour les études. Il part donc, bon gré mal gré, à Mâcon suivre une spécialisation en oenologie puis, au Puy en Velay, en gestion d'entreprise agricole.

Durant cette enfance qui s'achève Olivier a développé une autre passion qu'il partage avec son grand-père, Henri de Seyssel : les chevaux. Celui-ci l'amène, dès son plus jeune âge, sur les hippodromes et notamment celui d'Aix-les-Bains où il exerce les fonctions de Président de la Société des Courses et de commissaire de course. Il l'initie aux exigences et subtilités de cette dernière fonction. Là encore, Olivier n'a pas l'intention de perdre du temps et c'est à dix-huit ans tout juste que, pour la première fois, il veille à la régularité d'une course en tant que commissaire.

Lorsqu'à l'issue de ses études lui est offerte, par le biais de la communauté européenne, l'opportunité de faire un stage professionnel c'est très naturellement que, conjuguant ses deux centres d'intérêt majeurs, il choisit de partir en Suède sur une exploitation agricole céréalière et équine. Pendant une année il s'occupe quotidiennement des chevaux, se familiarise avec les grandes cultures et, surtout peut-être, mesure clairement, dans la pratique du chef d'exploitation qui passe les premières heures de sa journée de travail derrière son ordinateur, la dimension de chef d'entreprise. Il est également séduit par la modernité et l'importance du matériel utilisé. Cet apprentissage est exceptionnel, tant sur le plan technique que sur le plan humain, et prépare efficacement son avenir.

Une dernière étape, obligatoire, incontournable, le sépare encore de son entrée, en tant que professionnel, dans le monde agricole : le service militaire. Il le fait dans la marine, sur la Jeanne d'Arc, le fameux croiseur porte-hélicoptères. Sur cette ville flottante, qui l'accueille pendant quinze mois au milieu d'un petit millier d'hommes, Olivier fait le tour du monde, visitant vingt-et-un pays, et ouvre son esprit à d'autres cultures ainsi qu'à d'autres modes de fonctionnement. Il est cerné par des horizons illimités dont les effets sont contredits par les cent quatre-vingt et un mètres de longueur du bateau qui contingentent ses déplacements et par la petitesse des espaces de vie offerts par le bâtiment. Il y vit une expérience humaine très formatrice.

Olivier est un agriculteur dans l'âme. A aucun moment cette vie de voyageur - pourtant plaisante, intéressante et enrichissante - ne le détourne de sa volonté d'exploiter la terre de ses ancêtres. Dès son retour de l'armée il s'installe aux côtés de son père, encore en activité, concrétisant enfin ce désir qu'il a dû si longtemps contenir. Bien sûr il n'est pas encore seul maître à bord - c'est la règle du jeu - mais son père, assez près de la retraite, se souvient de son propre vécu : il sait ce que c'est que d'être jeune, plein d'énergie et d'idées nouvelles et de voir son esprit d'entreprise arrêté dans son élan par l'ancien qui dirige encore la manoeuvre. Alors ce père compréhensif et bienveillant lui fait une vraie place, respecte son esprit d'initiative et se retire peu à peu jusqu'à lui laisser le champ libre.

Jeune agriculteur actif, Olivier n'en abandonne pas pour autant sa passion des chevaux qu'il vit à travers ses fonctions de commissaire de course. Il ne résiste pas non plus à suivre une autre tradition de la famille de Seyssel qui conduit ses membres à s'engager dans la vie associative. Tout d'abord, la vie communautaire de la commune où il habite dont il devient un des membres du Conseil municipal en s'installant dans le siège jusque-là occupé par sa mère. Ensuite, la vie communautaire de la profession à laquelle il appartient en devenant un membre actif du syndicat des jeunes agriculteurs. Il y assume tout de suite une place au sein du Conseil d'administration. Avec ses co-syndiqués il endosse le rôle du poil à gratter et exprime avec force les critiques destinées à ses aînés et aux institutions en place.

Les fées qui se sont penchées sur le berceau d'Olivier et continuent à voleter autour de lui peuvent être facétieuses et façonnent, sous les apparences de la normalité et de la continuité, une croisée des chemins. Comment analyser autrement la série d'évènements qui conduit Olivier, par la main mais yeux bandés, à la porte de la MSA, cet organisme qu'il ne voit que comme un collecteur de fonds abusif et sans utilité ?

Tout commence par l'assemblée générale des jeunes agriculteurs où est convié l'ensemble des responsables des différentes organisations relevant du monde agricole. Parmi ceux-ci se trouve Jean Merle, Président du Conseil d'administration de la MSA. C'est Olivier qui est en charge de la mise à mal de cette institution. Il porte avec vigueur, au nom des jeunes agriculteurs, un discours critique qui remet en cause le bien-fondé du projet de délocalisation du siège social de la MSA de l'Ain, de Nantua à Bourg en Bresse, comprenant à la clé construction d'un nouvel immeuble. Fort de ses convictions et sûr de son fait c'est avec confiance qu'Olivier écoute la réponse de Jean Merle qui, tout en démontrant la rationalité du dessein poursuivi par la MSA, renvoie la balle censée le frapper. Il déplore publiquement l'absence des jeunes agriculteurs au sein du Conseil d'administration de la MSA et les invite à y prendre la place qui leur permettrait d'y exercer leur influence et de corriger les manquements qu'ils décrient.

La proposition est sérieuse aussi la clôture de l'assemblée générale ne met-elle pas un terme à cette offre. Jean Merle, dans les coulisses, la renouvelle auprès du Président des jeunes agriculteurs qui, naturellement, la relaie auprès d'Olivier. Ce dernier accepte de relever ce qu'il faut bien appeler un défi et se présente aux plus proches élections de la MSA. Il est élu par ses pairs, devient membre du Conseil d'administration et découvre de l'intérieur cette institution. En ces années quatre-vingt-dix, Olivier ignore encore qu'elle le captera pendant de nombreuses années, dont deux décennies en tant que président.

Si l'homme public qu'est Olivier de Seyssel, investi dans les organisations professionnelles agricoles, dans sa commune, au conseil régional, à l'assemblée nationale - en tant que suppléant -, prend une place croissante dans ses activités, il ne fait pas disparaître l'agriculteur amoureux des chevaux. Ce dernier arrête progressivement l'élevage des vaches laitières et débute un élevage de poulinières de course destinées à produire des trotteurs français.

Parallèlement ses compétences reconnues de commissaire de course l'amènent à travailler en cette qualité aux hippodromes de Enghien et de Vincennes. Il assure également la présidence des hippodromes de Divonne-les-Bains et de Villeurbanne puis monte le projet de l'hippodrome Carré de Soie à Lyon. De cette implication dans le milieu du cheval découlera sa nomination en tant que vice-président de la Fédération Nationale des Courses et de son bras armé financier, le PMU.

Quel lien peut-il y avoir entre le PMU, le monde agricole et la MSA ? C'est un lien direct. La Fédération Nationale des Courses est une organisation agricole mutualiste dont le conseil d'administration est composé d'éleveurs, d'entraîneurs et de propriétaires - autant dire d'agriculteurs dans la très grande majorité des cas -. La filière course emploie quatre-vingt-cinq mille personnes, toutes adhérentes de la MSA et toutes bénéficiant des services de cette dernière comme la formation à la prévention qu'elle assure dans les écoles de jockeys ou du personnel d'écurie de course.

Parmi toutes ces activités entre lesquelles il partage son temps, Olivier fait une place de choix à la MSA qui, dès son arrivée, lui apparaît être un excellent cadre pour les valeurs qu'il défend et les actions qu'il veut mener et, ce, au point de lui faire dire que s'il avait su ce qu'elle était, il serait venu plus tôt.

Tout d'abord il y rencontre des co-administrateurs et co-administratrices, élus investis dans cette institution par conviction, qui y travaillent dans un contexte sain, loyal et efficace. La MSA devient alors une école de partage et de découverte de personnes aux expériences exceptionnelles.

Ensuite il découvre que, au-delà d'assumer le rôle d'interlocuteur unique de ses adhérents en matière de santé, de famille et de retraite et de leur offrir une vision globale sur ces différents aspects de la sécurité sociale, la MSA a bien d'autres cordes à son arc et sait décocher avec précision les flèches qu'elle envoie vers le monde agricole. Ainsi atteint-elle régulièrement ses cibles dans le domaine social, cible particulière de l'agriculteur en difficulté ou cible plus large du monde agricole lui-même en cas de crise collective, comme celle de l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). L'impact de ses actions va plus loin encore : en étant un défenseur et un acteur du monde agricole, la MSA a un effet positif sur le monde rural dans son ensemble, ce à quoi Olivier est particulièrement sensible. On peut citer plusieurs exemples d'actions portées par la MSA, remarquables et durables en termes d'aménagement du territoire et de maintien dans le milieu rural. Les maisons d'accueil rural (MARPA) permettent aux personnes âgées qui ont toujours vécu à la campagne de vivre une retraite sécurisée sans avoir à subir de déracinement. Les maisons de santé pluri-disciplinaires corrigent l'effet de l'exode des médecins et des infirmières vers la ville en assurant aux populations rurales l'accès à des professionnels de santé dans un contexte de proximité satisfaisant, tout comme les micro-crèches permettent aux mamans agricultrices ou non-agricultrices de faire garder leurs bébés sans dépendre de la ville la plus proche.

Enfin la MSA s'avère, pour Olivier comme pour beaucoup d'autres, un lieu privilégié de prise de conscience grâce aux formations qu'elle offre ainsi qu'aux réflexions qu'elle mène et aux éclairages qu'elle donne sur les problématiques générales de ce métier d'agriculteur en perpétuelle évolution. Quoi de plus techniquement formateur, en effet, que les sessions régulières prodiguées par des intervenants, de niveau national et international, à des agriculteurs venant de toute la France, désireux d'assumer de façon efficace des responsabilités dans leur milieu professionnel ? Quoi de plus humainement enrichissant que cette réunion d'hommes de la terre mus par ce même désir d'accroître leurs compétences afin d'être apte à trouver et mettre en pratique des solutions de nature à améliorer les conditions de travail et de vie du monde agricole et de le protéger contre les aléas socio-politiques ? Quoi de plus percutant que ces régulières campagnes d'information sur la prévention qu'elles concernent les accidents de travail ou les risques phytosanitaires et qui, en raison de la persistance du message transmis, entraînent une évolution non seulement des comportements mais des états d'esprit ? Quoi de plus efficace que le déploiement de cette force de conviction qui, sans heurt, permet le passage d'une prévention obligatoire à une prévention plus intelligente et plus spontanée, celle relevant d'une adhésion à un concept ?

En tant qu'agriculteur, en tant qu'administrateur puis Président de la MSA, Olivier de Seyssel a une conscience parfaitement claire de l'importance et des retombées tout à fait concrètes des actions de la MSA sur le monde agricole. Le sentiment qu'il y a toujours des choses à faire, à améliorer, le conduit à accepter d'assumer la présidence de la MSA pendant quatre mandats consécutifs. Cet engagement auprès de ses pairs l'amène à adapter la gestion de son entreprise agricole sur laquelle il ne peut être présent autant qu'il le souhaiterait et a également pour conséquence de le priver du rôle politique qu'il aurait pu jouer et par lequel il a été tenté.

Mais Olivier a opéré un choix. Il a choisi d'agir auprès des agriculteurs, pour les agriculteurs. Occuper des fonctions représentatives d'un parti politique déterminé ne lui paraît pas toujours compatible avec une action motivée par la défense des intérêts d'une profession entière. Pourtant c'est, malgré tout, grâce à cette implication dans la société civile globale, grâce à sa connaissance du réseau qui la sous-tend, que certains projets de la MSA ont abouti plus facilement. Parfois savoir à quelle porte frapper fait toute la différence.

Lorsqu'il se marie, à quarante-trois ans révolus, Olivier est déjà un homme fait, riche d'une vie aux expériences abondantes et éclectiques. Devenu père il pénètre dans cette autre part de lui-même qui l'attendait et, pour s'y consacrer, s'exclut de tout ce qui ne lui paraît pas fondamental dans son existence. Désormais il dévoue son temps et son énergie à sa famille, son exploitation, la MSA et la Fédération nationale des Courses. C'est encore beaucoup pour un seul homme mais c'est à la mesure d'Olivier qui reste l'être d'engagement qu'il a toujours été.

En tant qu'agriculteur il est organisé. Il se reconnaît une tendance à la sur-mécanisation qui est à la fois l'expression de sa volonté de modernisation et celle de son goût, rapporté de son stage suédois, pour les machines. De cette expérience il a également conservé la posture du chef d'entreprise qui s'assoit derrière son ordinateur pour préparer, en amont, le travail à effectuer sur ses poulinières tout en ayant le sentiment d'accomplir des tâches déterminantes pour la bonne santé de son exploitation et de ses animaux. Tirant tout le bénéfice de ce qu'il a appris en matière de prévention phytosanitaire et ayant la volonté de maintenir en bon état l'environnement dans lequel il évolue, il cultive ses céréales d'une manière raisonnée.

En tant que père il peut envisager la continuité de son exploitation devant la passion pour l'agriculture manifestée par son fils aîné, aujourd'hui adolescent et le père qu'il est, soucieux de transmettre un outil de travail adapté aux temps à venir, s'interroge déjà sur de nouvelles orientations.

En tant que Président de la MSA, Olivier est confronté au même souci de continuité dans l'action et, à l'instar de Jean Merle, son prédécesseur, il déplore l'absence des jeunes agriculteurs au sein de l'institution. Leur investissement serait pourtant une garantie de sa pérennisation et une garantie de la protection de leurs intérêts. Qui, en dehors de cette génération des 20-40 ans, est mieux placé pour faire connaître leur desiderata et permettre à la MSA, en sa qualité d'interlocutrice officielle, avisée et concernée des pouvoirs publics, de porter leurs demandes et d'assurer un avenir décent non seulement à leur métier mais au monde agricole lui-même ?
Cette question de l'absence d'investissement des jeunes dans la MSA le ramène à son propre vécu. Il est conscient, et pour cause, du caractère chronophage de la participation active à une organisation professionnelle et de l'obstacle que cela représente pour un jeune agriculteur déjà surchargé de travail. Mais cela n'occulte pas le fait que, tout comme pour lui avant qu'il ne s'y engage, les actions de la MSA et le rôle qu'elle joue dans le mode agricole semblent méconnus de ses adhérents et, ce, malgré leur efficacité réelle, malgré les évolutions technologiques en terme de communication et malgré l'action des élus MSA sur le terrain, au sein des Conseils municipaux ou des différentes commissions mises en place localement par de nombreuses organisations oeuvrant dans différents milieux professionnels.

Trop discrète ou peut-être victime de la diminution de sa liberté de manoeuvre en matière financière et de la réduction du pouvoir de ses élus, la MSA doit cependant améliorer sa communication et montrer à ses adhérents son vrai visage. D'une façon plus triviale on pourrait dire qu'elle doit se vendre mieux. Elle ne doit pas hésiter à dire ce qu'elle fait et à revendiquer le bénéfice de ses actions parfois attribué à d'autres. Elle doit vanter ses initiatives innovantes comme l'est la création de l'association Bulle d'Air qui apporte ce répit si nécessaire aux aidants pour permettre le maintien dans leur cadre de vie des personnes en état de dépendance et de faiblesse.
Chaque adhérent, sur un plan individuel, doit avoir conscience qu'il peut solliciter une aide auprès de la MSA en cas de projet ou de difficulté. Celle-ci est à même de compenser l'isolement accru que peuvent ressentir les agriculteurs du fait de leur moindre nombre et du changement des pratiques. Olivier se souvient du temps où ils étaient dix-sept actifs dans son village, là où, aujourd'hui, ils ne sont plus que deux, ainsi que du temps où les livraisons bi-quotidiennes de lait permettaient des rencontres et des échanges qui n'ont plus lieu.

Chaque adhérent, comme membre de cette communauté agricole, doit savoir que la MSA oeuvre pour lui sur le plan collectif en mettant en place des actions dont il ne ressent peut-être pas le besoin aujourd'hui mais qui pourront lui être utiles demain. Il y a un avenir à anticiper. Par ailleurs - et ce n'est pas la moindre des certitudes d'Olivier de Seyssel - plus la MSA sera présente, par l'intermédiaire de ses adhérents et de ses élus, sur les territoires, montrant son souci de défendre non seulement le monde agricole mais le milieu rural dans lequel il s'inscrit, plus l'agriculture sera visible dans son rôle pour la société et plus les français auront à coeur de préserver leurs agriculteurs.

Vingt-cinq ans de présence, dont vingt en tant que Président du Conseil d'administration, au sein de la MSA ont influé sur la vie professionnelle d'Olivier de Seyssel lui permettant - parfois le contraignant - d'adapter, modifier et améliorer sa façon de pratiquer son métier. Ils lui ont permis aussi d'exprimer son sens du service et de l'engagement tout en affermissant sa conviction que la défense du monde agricole et des agriculteurs passe par le maintien du système de protection sociale spécifique porté par la MSA. Celle-ci, constituée et animée par des agriculteurs, empêche la dilution de ce monde agricole aux besoins caractéristiques et souvent mal compris par ceux qui y sont étrangers.

Alors ce paysan heureux a un espoir pour le monde agricole et pour les agriculteurs : celui de voir ces derniers se transformer en défenseurs farouches de leur régime.