Un sans-faute pour la piste aux étoiles

Rarement Bourg-en-Bresse avait accueilli autant de manifestations sportives de haut niveau sur un week-end. Il y en avait pour tous les sportifs, cheval, triathlon, rugby et foot. Beaucoup ont même quitté une manifestation pour se rendre « dare-dare » sur une autre.
Mais l'événement majeur aura été la 28e édition du jumping international qui s'est déroulée sur onze jours consécutifs de compétitions avec des épreuves dans tous les niveaux et la part belle aux jeunes chevaux. Un défi que s'était lancée l'organisation Bourg Sports Equestres et son président Alain Landais. 1200 chevaux ont foulé le sable des carrières avec 500 cavaliers inscrits et 20 nations représentées. Une belle réussite, qui a fait l'unanimité dans le paddock, les cavaliers le répètent à l'envi « le CSI de Bourg c'est l'un des meilleurs concours du monde avec du grand sport au programme ».
Céline Schoonbroodt de Azevedo, cavalière belge épouse du célèvre cavalier brésilien Luiz Felipe, un fidèle de longue date du jumping , le confirme « j'adore l'ambiance exceptionnelle, les infrastructures sont géniales, la piste très bien, l'emplacement des écuries parfait pour le travail des grooms ».
Les épreuves les plus prisées se sont déroulées le week-end dernier. Les organisateurs le savaient, il fallait composer avec le match de rugby qui se jouait au stade Verchère un peu avant l'épreuve des six barres samedi soir. Avec une grosse question : le public passerait-il du ballon ovale au cheval ? Une fois l'annonce de la victoire de l'USBPA 23 à 18 contre Rouen, les tribunes d'Ainterexpo se sont remplies d'un coup de baguette magique avec des spectateurs déjà chauffés par la qualification des Violets, certains avaient même gardé la tenue pour venir encourager et applaudir les cracks de la piste aux étoiles pour l'épreuve des six barres.
On passe à 2 m
Beaucoup de monde samedi soir pour suivre l'impressionnante épreuve de la puissance. Les quinze partants après avoir sauté les quatre verticaux devaient franchir un dernier obstacle éliminatoire de 1 m 65. Un exercice qui demande de bien connaître et maîtriser sa monture dans ce sport individuel où la course se fait à deux. Deux cavaliers se sont retrouvés au dernier barrage : Alexis Bouillot et Louis Bouhana. Alors que le chef de piste montait les barres à 1 m 95 m pour le dernier passage, les deux cavaliers d'un commun accord ont demandé les 2 m ! Alexis Bouillot avec Virgule des Prés a franchi aisément l'obstacle, entrant ainsi dans l'histoire du jumping de Bourg-en-Bresse sans toutefois dépasser le record atteint, 2 m 15 en 2016.
Le Grand-Prix
Avant l'entrée en piste des cavaliers, « les rescapés » du match de rugby de samedi soir ont fait un tour d'honneur dans la carrière sous les applaudissements nourris du public.
L'ovation terminée le Grand-Prix pouvait débuter.
Un premier tour très technique et exigeant avec notamment deux combinaisons délicates, seuls cinq cavaliers se sont qualifiés pour le barrage sur les 50 engagés dans l'épreuve.
Alexis Deroubaix et son cheval Timon d'Aure l'ont emporté avec un magnifique parcours sans faute. Quatre secondes le séparaientt d'Alexandra Lederman en selle sur Requiem de Talma qui signait elle aussi un parcours sans pénalité. Beau retour pour la cavalière qui avait remporté ce même Grand-Prix il y a 25 ans. Le colombien Carlos Enrique Lopez Lizarazo montait sur la troisième marche du podium malgré ses quatre points.
Un sans faute
Cette édition du jumping international dans sa nouvelle formule pour sa deuxième année consécutive à Ainterexpo aura été une belle réussite sportive. Bien orchestrée par les animations, les spectacles et les nocturnes. Une réussite à laquelle contribuent quelque 150 bénévoles qui chaque année font rayonner Bourg-en-Bresse au-delà des frontières. Pour les professionnels de sport équestre de haut niveau, le passage dans l'Ain est incontournable juste après le CSI de la Baule et avant celui de Lons-le-Saunier et Cannes.
Yolande Carron
Du côté de l'Ain...
Une vitrine pour se faire connaître
Notre département compte le plus grand nombre de centres équestres et d’écuries professionnelles. Beaucoup de chevaux de compétition sont nés et entraînés dans l’Ain. Les éleveurs et les cavaliers de l’Ain ont participé aux épreuves.Le cheval du président


Y.C