Un concours aux arômes d’excellence
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Créé en 1999 par une poignée de passionnés, le concours des 7 ceps (à l'origine appelé Trophée des 7 ceps) poursuit son ambition première : être au service des viticultrices et viticulteurs. Un concours qui a en effet la particularité de délivrer à chaque compétiteur d'un profil technique et sensoriel, descriptif complet de son vin élaboré lors des dégustations par un jury de spécialistes. « C'est un concours homologué, avec un jury composé d'une forte proportion (au moins les deux tiers) de professionnels du monde du vin, ainsi que des amateurs éclairés et confirmés. Un jury qui s'est encore davantage féminisé cette année, avec des couleurs internationales : Italie, Suisse, Belgique et France », explique Jean-Baptiste Philippon, aux manettes de cette 17e édition.
Une trentaine de viticulteurs en compétition
Dimanche : 9 h 30. Les 36 jurés sont à pied d'œuvre pour déguster une centaine d'échantillons présentés par une trentaine de viticulteurs. En majorité des vins français (60 %) du Jura, des deux Savoies et du Bugey, mais aussi des vins suisses (pour 23 %) des cantons de Genève, Vaud, Valais et Neuchâtel, ainsi que des vins italiens du val d'Aoste. Caroline Daeschler, sommelière et membre du comité d'experts, était chargée de « briefer » nos jurés avant le début du concours. « J'assure un réveil gustatif et olfactif pour ceux qui le souhaitent, afin qu'ils soient bien « affûtés » pour la dégustation. Je suis très heureuse que l'on redémarre le concours après une année en sommeil car nous avons ici des gens qui aiment le vin, qui ont soif de découvrir... Des dégustateurs humbles et curieux qui prennent un vrai plaisir, avec du partage, de l'inattendu ; on est là dans toute la magie du vin », explique-t-elle.
Des jurés passionnés
A une table de jurés auxquels sont destinés des échantillons de vins blancs du Bugey, Marie-Thérèse Grappe, présidente de l'association Œnophiles et dégustateurs du Jura, avoue particulièrement apprécier la Roussette. Organisatrice du concours mondial du Savagnin, cette ex enseignante en œnologie au lycée hôtelier de Poligny aime revenir à Bourg-en-Bresse pour participer au concours des 7 ceps : « j'en suis à ma dixième participation. C'est l'occasion de retrouver des amis, des passionnés avec qui on échange toujours avec le même plaisir. Et c'est toujours intéressant de découvrir d'autres vins... ».
Une ambiance conviviale qui n'en fait pas pour autant oublier l'année noire vécue par le monde viticole. Si dans le Bugey les pertes dues aux gelées noires laisseront longtemps des traces dans les esprits, la Suisse n'est pas en reste. Yves Paquier, référent jurés du concours et ancien chargé de cours à l'école du vin de Changins en Suisse, confie que « si le bassin lémanique n'a pas souffert du gel par contre en Valais la profession a subi de gros dégâts avec près de 80 % des vignobles touchés dans certains secteurs. Heureusement, la vigne est repartie à la deuxième pousse ».
Patricia Flochon