À la poursuite de la qualification

Après le repas assuré par les bénévoles, la chaleur n’a pas empêché Gilbert Limandas, président de la chambre d’agriculture, accompagné de Xavier Breton, député de l’Ain de se rendre auprès de chaque laboureur pour suivre les qualifications. Alors qu’il écrasait les étroublons afin de se rendre vers la première participante, Gilbert Limandas confiait qu’il n’avait jamais participé à des concours de labour jeune : « je me suis installé sur le tard, à 30 ans et je n’avais pas le temps, trop de choses à faire, mais j’ai toujours aimé cela ». Son fils, Jérôme, ayant dépassé la limite d’âge pour participer faisait partie du jury en équipe avec trois autres personnes.
En planches et à plat
Douze participants parmi les engagés pour cette édition 2017, trois en planches et neuf à plat dont deux femmes. Marie Buffard, originaire du Jura, exerce la profession de comptable, alors pourquoi venir labourer un samedi sous cette chaleur ? Son compagnon est un agriculteur de Bouligneux, c’est lui qui lui a mis le pied à l’étrier. Visite ensuite à Coralie Manguelin, bien connue dans le monde des laboureurs, déjà par ses liens familiaux, puisqu’elle est la sœur d’Alexandre, champion de France 2014 à plat. Ils sont les enfants de Pascal, champion de France en planches en 1996 et à plat en 2001. Coralie, âgée de 24 ans était allée jusqu’aux sélections régionales il y a trois ans. Elle procédait aux réglages de sa charrue d’une manière très studieuse, en regardant sur un petit carnet ses notes prises lors des entraînements.
Le roi du labour !
Un Manguelin peut en cacher un autre ! Il suffisait de se retourner pour voir le sillon tracé par Alexandre au volant de son tracteur Massey Fergusson 265, le même qui a déjà fait gagner son père et lui aussi. « Un vrai travail de pro, une raie d’ouverture droite et propre, parfaite » dira Gilbert Limandas en félicitant le jeune président du canton de Villars. Dans la famille Manguelin, les concours de labour c’est une véritable passion, Alexandre a commencé à 10 ans, âgé de 22 ans aujourd’hui et avec un titre de champion de France en poche cela ne l’empêche pas d’espérer encore mieux. Mais samedi, sur la parcelle prêtée par Mathieu Bernard, Alexandre comme les autres participants n’avaient qu’un objectif : celui de se qualifier pour le départemental de Saint-Trivier-de-Courtes.
Yolande Carron
Canton de Pont-d’Ain : des amoureux de la terre
Samedi en milieu d’après-midi, les visiteurs étaient peu nombreux sur le concours du canton de Pont-d’Ain organisé à Varambon. Mais le président des JA du canton, Mathieu Troiano, n’en restait pas moins optimiste car l’évènement attire toujours jeunes et moins jeunes, qui se retrouvent avec plaisir pour une soirée autour d’un bon repas convivial. « Généralement nous faisons entre 90 et 140 repas le soir. Même si c’est toujours un peu compliqué de mobiliser les jeunes car il y a beaucoup de salariés agricoles sur le canton, nous restons une équipe dynamique (17 JA adhérents), avec de la solidarité entre les générations, les jeunes, ceux atteints par la limite d’âge et aussi les femmes d’agriculteurs », explique-t-il. Quant au concours, sept concurrents se sont affrontés (trois en « planches » et quatre « à plat ») sous l’œil d’un jury composé de cinq « anciens » du canton, dont Robert Platre qui sera président du jury de la finale départementale fin août. Dans un terrain sec (mais sans commune mesure avec celui d’il y a deux ans à Saint-Martin-du-Mont qui générait très vite des abandons car trop dur) tous ont pu exprimer leur talent de laboureur, jeunes et moins jeunes, avec la même détermination.P.F.
Canton de Meximieux : Des jeunes motivés et solidaires
P.F.