Frédéric Veau, nouveau délégué interministériel pour le suivi du Varenne de l'eau

Margaux Legras-Maillet
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Frédéric Veau a été nommé hier en Conseil des ministres délégué interministériel en charge du suivi du Varenne de l'eau. Sorti de l'ENA en 1993, le haut-fonctionnaire était aupravant préfet en charge du Brexit auprès du secrétaire général au ministère de l'intérieur (de octobre 2020 à avril 2022), et plus anciennement préfet de Mayotte et de Corrèze. Une nomination qui s'accompagne d'une hausse de 100 millions d'euros (M€) du plafond des dépenses des agences de l'eau pour anticiper un risque de sécheresse. 

Frédéric Veau, nouveau délégué interministériel pour le suivi du Varenne de l'eau
Frédéric Veau sur son compte Linkedin.

Frédéric Veau a été nommé hier en Conseil des ministres délégué interministériel en charge du suivi du Varenne de l'eau. Sorti de l'ENA en 1993, le haut-fonctionnaire était aupravant préfet en charge du Brexit auprès du secrétaire général au ministère de l'intérieur (de octobre 2020 à avril 2022), et plus anciennement préfet de Mayotte et de Corrèze.

Ses missions 

"Placé auprès des ministres en charge de l’Environnement et de l’Agriculture, il devra s’assurer du déploiement de l’ensemble des mesures arbitrées en conclusion du Varenne et de coordonner l’action commune des services de l’Etat au service d’une politique ambitieuse en termes d’adaptation de l’agriculture au changement climatique et d’accès aux ressources en eau mobilisables pour l’agriculture sur le long terme", selon un communiqué du Gouvernement. Plus précisément, ce délégué, institué pour une durée de trois ans, veillera à (selon le décret 2022-612 du 21 avril) :  

- coordonner les actions de l'Etat pour répondre aux éventuels besoins des services territoriaux et assurer un suivi des actions engagées par les préfets coordonnateurs de bassin ou la bonne mise en œuvre par l'Etat des décisions, dont les travaux réglementaires, issues du Varenne ;
- la mise en œuvre rapide des actions prioritaires identifiées lors du Varenne pour optimiser et maîtriser la mobilisation des ressources en eau, dans le respect des équilibres naturels et des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (SDAGE) ;
- valoriser les travaux réalisés dans le cadre du Varenne, proposer et porter toutes les évolutions nécessaires pour permettre au secteur agricole de mieux anticiper et de faire face aux conséquences du changement climatique dans la continuité des actions identifiées dans le cadre du Varenne.                                                                                                                     A la fin de son mandat, il remettra un rapport au Gouvernement dressant le bilan de son action avec ses propositions d'amélioration. 

100 M€ supplémentaires pour anticiper la sécheresse

Une nomination qui prend effet dans un contexte de sécheresse anticipée. Météo-France annonce une période plus sèche et chaude que la normale ce printemps, selon ses scénarios les plus probables, alors même que la recharge des nappes a été "modeste cet hiver", poursuit le communiqué. C'est pourquoi ce dernier a décidé d'augmenter de 100 M€ supplémentaires, le plafond des dépenses des agences de l'eau. Une décision prise le 13 avril dernier avec les préfets coordonnateurs des sept bassins hydrographiques de France métropolitaine. Cette hausse de dépenses vise à permettre aux agences de l'eau de lancer des actions supplémentaires en direction des filières agricoles (accompagnement dans leur stratégie d'adaptation au changement climatique et à la gestion de l'eau) et des collectivités territoriales pour les aider à mieux économiser l'eau et à éviter les pénuries d'eau potable. Ce budget supplémentaire pourrait permettre d'optimiser, entre autres, des retenues existantes ou la création de nouvelles retenues, et la réutilisation d'eaux usées traitées. A cela s'ajoute la désimperméabilisation des espaces urbains par la création d'infrastructures naturelles, la déconnexion des eaux pluviales pour infiltration en favorisant le rechargement des nappes et en réduisant la pollution des eaux, précise le Gouvernement dans un communiqué.