GOUVERNEMENT
Marc Fesneau, nommé à l’Agriculture et la Souveraineté alimentaire

Proche de François Bayrou, le nouveau ministre de l’Agriculture a une bonne connaissance du monde agricole et des territoires par son parcours professionnel en tant qu’élu d’une circonscription rurale.

Marc Fesneau, nommé à l’Agriculture et la Souveraineté alimentaire
Lors de la passation de pouvoir entre Julien Denormandie et Marc Fesneau, le vendredi 20 mai. ©Agri.gouv

La composition du gouvernement d’Élisabeth Borne a été annoncée le vendredi 20 mai en fin d’après-midi. Avec la Première ministre, il se compose de vingt-huit membres, dont dix-neuf ministres, six ministres délégués et trois secrétaires d’État. Marc Fesneau est nommé ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Âgé de 51 ans, Marc Fesneau est membre du Modem, proche de François Bayrou, élu du Loir-et-Cher. Il devient député de ce département en 2017, et est élu président du groupe Modem à l’Assemblée nationale. Marc Fesneau arrive au douzième rang dans l’ordre protocolaire, ce qui est plutôt élevé par rapport aux derniers gouvernements.

Ancien salarié de chambre d’agriculture

Marc Fesneau connaît bien les questions agricoles. Il a travaillé à la chambre d’agriculture du Loir-et-Cher au service développement local, avant d’être nommé directeur du service, chargé des politiques de développement local et des fonds européens. Chez les Fesneau, l’agriculture est aussi une histoire de famille. Son père, François Fesneau a été notamment directeur général de l’Association française des comités économiques de fruits et légumes (Afcofel). Notons enfin que le nouvel intitulé du ministère « ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire » correspond au souhait exprimé par la FNSEA dans un communiqué daté du 16 mai. D’ailleurs ses premières déclarations sont allées dans ce sens. « Parfois, on avait peut-être pensé que la question de la souveraineté alimentaire était une question résolue, or la crise ukrainienne et les questions climatiques viennent montrer que la souveraineté n’est pas une question résolue », a-t-il déclaré lors de son premier déplacement, le 21 mai sur une exploitation agricole dans le Cher.

Les autres ministres

Parmi les autres ministres de ce premier gouvernement Borne, on peut citer Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer et Christophe Béchu, ministre délégué chargé des collectivités territoriales. Franck Riester garde son poste de ministre délégué chargé du Commerce extérieur et de l’attractivité. Enfin, Clément Beaune reste en charge de l’Europe, mais devient ministre délégué, alors qu’il était secrétaire d’État dans le gouvernement Castex. Ministre de l’Agriculture dans le précédent gouvernement, Julien Denormandie ne figure pas dans la nouvelle équipe. Selon nos informations, il aurait souhaité ne pas reprendre une fonction gouvernementale. Dans un tweet, il a exprimé le choix de « consacrer plus de temps à ma famille (…) elle m’a trop manqué. C’est désormais à elle que je veux consacrer l’essentiel de mon énergie ».

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