VITICULTURE
Vers un millésime 2021 historiquement faible

Les dernières estimations émises par les professionnels au conseil viticole de FranceAgriMer du 21 avril évoquent une vendange amputée d’un tiers. 

Vers un millésime 2021 historiquement faible

En raison des gels successifs de ces dernières semaines, la vendange 2021 pourrait bien être la plus faible de ces dernières décennies. D’après les dernières estimations des professionnels communiquées lors du conseil spécialisé viticole du 21 avril, la production serait cette année en retrait de 28 % à 32 % par rapport à la moyenne quinquennale, soit une perte d’environ 15 millions d’hectolitres (Mhl), à 32 Mhl. Si cette estimation (bien sûr très aléatoire à cinq mois des premiers coups de sécateur), se confirmait, le millésime 2021 serait le plus bas depuis des décennies, encore inférieur à celui de 2017 (36 Mhl), déjà très marqué par les accidents climatiques. D’un point de vue économique, le secteur évalue les pertes de 1,5 à 2 milliards d’€. Les représentants des viticulteurs ont confirmé que l’ampleur des dégâts variait considérablement d’un vignoble à l’autre et parfois d’une parcelle à l’autre en fonction de son altitude, de son exposition ou de phénomènes locaux. Certains vignobles semblent avoir échappé en grande partie au désastre. C’est le cas de l’Alsace, des Charentes et de la Corse, avec des pertes estimées à 10 %. D’autres, en revanche, devraient subir des conséquences beaucoup plus importantes au moment de la récolte. Les pertes sont désormais estimées à environ 50 % en Bourgogne, Beaujolais et Jura, à 40 % en Languedoc, 30 % en Aquitaine et en vallée du Rhône-Provence. Elles seront également très importantes dans les vignobles du Sud-Ouest, notamment dans le Gers. Aucune estimation n’a été communiquée sur le Val-de-Loire qui semblerait avoir été moins affecté qu’on ne le craignait.