EVENEMENT
Faire du Grand Colombier un col mythique du Tour de France

Pour la 107ème édition, l’Ain vibrera deux fois au passage de la Grande boucle. Dimanche 12 juillet avec l’ascension du Grand Colombier et vendredi 17 juillet à Bourg-en-Bresse pour le départ vers Champagnole dans le Jura.
Faire du Grand Colombier   un col mythique du Tour de France

La 107ème édition du Tour de France qui partira de Nice, laissera comme chaque année son lot de malheureux, déçus de ne pas voir la grande boucle de juillet passer sous ses fenêtres. Le nord-ouest, grande terre de cyclisme sera une nouvelle fois sur la touche. L'Ain par contre fera des heureux avec deux étapes les 12 et 17 juillet. Pour Jean Deguerry, président du département de l'Ain « c'est un cadeau et une fierté, l'Ain est une terre de vélo. Nous avons eu 5 étapes depuis 2015 et 3 en cinq ans. Ce n'était jamais arrivé auparavant. C'est un véritable coup de projecteur, grâce au Tour de France on situe l'Ain ». Diffusé dans 190 pays et suivi gratuitement par plus de 10 M de spectateurs au bord des routes, dont 20% d'étrangers, le Tour de France n'a pas d'égal dans le sport. « Nous avons tous quelque chose à gagner. C'est une occasion pour mettre en avant les atouts et les richesses de notre territoire. Les Saveurs de l'Ain seront présentes et une animation touristique va se créer autour de l'événement » a précisé Jean Deguerry.

Il aura fallu attendre 30 ans

Pour la petite histoire, l'ascension du Grand Colombier avait été proposée en 1990 mais elle n'avait pas été validée par les élus en place. « Trente ans après c'est chose faite » fera observer Annie Meuriau maire de la commune d'Arvière-en-Valromey. « Ce sera une bonne publicité pour le Bugey sud ». Pour
Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour de France dans les années 70,
« il n'y a pas beaucoup d'endroits en France qui permettent ce genre de spectacle, un col qui se monte par les quatre faces ». L'étape se déroulera la veille du dernier jour de repos. Pour les organisateurs
« c'est du pain béni car les coureurs n'ont pas besoin d'en garder pour le lendemain ».

Un col casse pattes

Le Tour avait découvert le Grand Colombier en 2012. « On le sait c'est un col casse pattes pour utiliser le langage cycliste » avouera Thierry Gouvenou, directeur sportif du Tour de France.
« Il comprend trois grosses montées et fait la part belle aux grimpeurs ». Depuis Lyon, les coureurs aborderont le Grand Colombier par quasiment tous ses accès possibles et carrossables. D'abord en venant flirter avec lui par l'ouest, jusqu'à la selle de Fromentel (11 km à 8,1 %, dont des pentes entre 11,5 et 22 % dans les trois derniers km), avant de s'en détourner pour redescendre vers le nord et accrocher le tout aussi redoutable col de la Biche (7 km à 8,9 %). Il leur faudra alors basculer côté est, rallier Culoz et s'attaquer à ce Grand Colombier si difficile (17,4 km à 7,1 %), irrégulier, au rythme cassant où à plusieurs endroits des replats succèdent à des pentes de 12 %. Nommé le « Géant andinois » il est bien connu du peloton qui va l'emprunter pour la quatrième fois depuis 2012. Toutefois l'arrivée au sommet, à l'issue de la 15ème étape, est une première.

Départ de Bourg-en-Bresse

La 19ème étape, vendredi 17 juillet partira de Bourg-en-Bresse. 160 km de plat jusqu'à Champagnole pour rejoindre les reliefs du Jura. Elle ne présentera pas de difficultés comparables aux jours précédents et pourrait profiter aux sprinteurs. La fête promet d'être grande avec le départ de la caravane qui attire toujours beaucoup de monde.

Yolande Carron

Il revient à Lyon

Sept ans après une arrivée en 2013, la ville de Lyon aura une arrivée et un départ les 11 et 12 juillet. Lyon a été une ville étape incontournable dans les éditions des années 1950 à 1990, mais elle se faisait rare ces derniers temps.

Au tour des agriculteurs

Plusieurs fois récompensés lors du concours les Agris aiment le Tour avec leur fresque, on compte une fois de plus sur les agriculteurs de l’Ain pour nous réserver de belles surprises et une participation active. 

Montagne, montagne…

Avec ses cinq massifs montagneux traversés, des ascensions prévues quasiment tous les deux jours et vingt-neuf cols au programme, le Tour de France 2020 ne va guère laisser l’occasion de souffler au peloton. Le seul contre-la-montre de la Grande Boucle se déroulera aux deux tiers en côte et s’achèvera en haut de La Planche des Belles Filles (1148m) dans les Vosges du sud.

Les cols inédits du Tour 2020

Cinq cols n’ont encore jamais été montés par les coureurs :
- col des Mourèzes-Cévennes (6e étape) : 537 m ; 6,1 km à 4,8 %
- col de la Lusette-Cévennes (6e étape) : 1351 m ; 11,7 km à 7,3 %
- col de la Hourcère-Pyrénées (9e étape) : 1440 m ; 11,1 km à 8,8 %
- montée de la Selle de Fromentel-Bugey-sud (15e étape) : 1174 m ; 11,1 km à 8,1 %
- col de la Loze-Alpes (17e étape) : 2304 m ; 21,5 km à 7,8 %