Le tourisme, moteur de développement économique
En 2024, le nombre de nuitées touristiques a franchi la barre des 13 millions dans l’Ain. Le département occupe désormais la 47ème place dans le classement des destinations touristiques des français, devant la Saône-et-Loire (50ème) et le Jura (65ème).

La troisième édition de « Faîtes du Tourisme de l’Ain », rencontre festive des professionnels du tourisme aindinois, s’est déroulée le 7 avril au Parc des oiseaux de Villars-les-Dombes, avec au programme des démonstrations et dégustations culinaires, workshop de producteurs locaux, ainsi qu’une bourse d’échanges de documents touristiques. Un évènement suivi de l’assemblée générale d’Aintourisme, l’agence de développement touristique du Département de l’Ain.
L’occasion pour Marie-Christine Chapel, vice-présidente du Département, déléguée au tourisme, au patrimoine et à la culture, et secrétaire d’Aintourisme, de rappeler que « l’Ain s’impose désormais comme l’une des principales destinations de courts séjours de notre région ». Si le nouveau Livre Blanc du Tourisme de l’Ain (pour la période 2023-2028), adopté par le Conseil départemental, confirme une politique forte en faveur du développement touristique, Aintourisme devra toutefois faire face à une diminution de la contribution financière départementale, contraintes budgétaires obligent, qui lui imposera d’adapter le rythme de déploiement des aides accordées. Pour autant, cela se fera, dixit Marie-Christine Chapel, « sans altérer les principales lignes conductrices de cette formidable ambition collective et, malgré les difficultés, le tourisme dans son ensemble a été préservé notamment pour ce qui concerne le soutien à l’investissement ». Le Département poursuit l’ambition de créer les conditions d’un tourisme durable, générateur d’emplois et de richesses, équilibré sur l’ensemble du territoire, respectueux de l’environnement et en harmonie avec le cadre de vie des habitants.
Une dynamique d’investissement qui porte ses fruits
La dynamique d’investissement en matière d’hébergement touristique se confirme, avec, pour le seul mois d’avril, trois projets d’envergure à Bourg-en-Bresse, Pérouges et Bâgé-Dommartin, preuve de la vitalité du département en la matière. Et Véronique Baude, vice-présidente du Conseil départemental de l’Ain, de préciser : « On assiste à une vraie montée en gamme des offres et des projets d’hébergement. En 2024, 23 projets ont été soutenus par le Département, avec une enveloppe d’aide de 650 000 €, pour un total de 4 M€ investis ». Damien Abad, président d’Aintourisme, annonçait dans la foulée qu’à partir de l’an prochain, l’aide sera partagée avec les intercommunalités : 1 € versé par le Département, pour 1 € versé par les intercommunalités.
L’offre touristique de l’Ain correspond durablement aux attentes des clientèles. Patrimoine culturel, gastronomie, paysages, activités de pleine nature et accessibilité privilégiée, sont de véritables atouts pour affronter une concurrence de plus en plus soutenue. A tel point que l’Ain occupe la 47ème dans le classement des destinations touristiques des français, désormais devant la Saône-et-Loire (50ème), le Jura (65ème), la Loire (66ème) et le Doubs (67ème).
Agritourisme et gastronomie
Le Département a placé dix filières au cœur de sa stratégie de développement touristique. « Du vélo au golf, de la randonnée à la montagne été/hiver, des espaces naturels à la gastronomie, en passant par les lieux d’histoire et les savoir-faire, l’agritourisme ou encore le tourisme d’affaire, ces domaines seront structurés, soutenus, et promus afin de hisser ces offres parmi les dix plus attractives de France », rappelle Damien Abad.
L’agritourisme figure en bonne place au rang des priorités, les touristes étant de plus en plus nombreux à plébisciter des « vacances au vert ». Aintourisme entend ainsi développer l’offre, accompagnement à l’appui des agriculteurs dans leurs projets de diversification (réglementation, fiscalité, recherche de financement, etc.) en partenariat avec la Chambre d’agriculture. Son plan d’actions 2025, inclut notamment la rédaction d’une convention d’usage de la marque Saveurs de l’Ain pour la promotion et le développement de l’agritourisme et de l’œnotourisme ; le renforcement de la promotion grâce au réseau des Tables remarquables (voir encadré), ainsi qu’une offre positionnée sur les gammes vins et fromages.
Patricia Flochon
Lancement officiel du label des Tables Remarquables Saveurs de l’Ain
La marque Saveurs de l’Ain et Aintourisme lancent leur nouveau label d’excellence « Table remarquable Saveurs de l’Ain », destiné à distinguer les établissements qui subliment le patrimoine culinaire aindinois. Sélectionnées selon des critères rigoureux, ces tables d’exception offriront une expérience authentique, aux saveurs locales. Un label dont l’obtention repose sur des engagements forts, garantissant une cuisine ancrée dans le terroir. Les labellisés proposeront ainsi une carte mettant en avant les produits du territoire, avec : au moins un menu "Saveurs de l'Ain®" disponible pendant neuf mois minimum comprenant une entrée et un plat avec des ingrédients typiquement aindinois sous signe de qualité (poulet de Bresse AOP, poulet Fermier de l’Ain IGP Label Rouge, etc.) ou emblématique de l’Ain comme la quenelle, carpe de Dombes, grenouilles cuisinées façons Dombes, bréchets de volailles... ; un dessert intégrant des fruits ou des produits aindinois avec de la crème et/ou du beurre de Bresse AOP ; des fromages secs ou frais sous signe de qualité ou aindinois ; et des vins du Bugey (blanc, rouge, pétillant, Cerdon). Leur engagement envers les producteurs locaux se traduit par l’affichage de l’origine de leurs produits, en mentionnant leurs fournisseurs aindinois sur les menus, et en privilégiant les circuits courts et les producteurs du territoire.
« On a le sentiment que l’on peut jouer dans la cour des grands compte tenu de la qualité et de la diversité de nos produits. L’idée étant de fédérer tout le monde à travers une entité commune. La gastronomie est une porte d’entrée extraordinaire pour faire connaître notre département », soulignait lundi Damien Abad. Des propos porteurs pour tous ceux qui voudraient rejoindre les 17 restaurateurs déjà engagés dans la démarche : l’Aintimiste (Poncin), Au Chalet de Brou (Bourg-en-Bresse), Au Moulin du Pont (Samognat), l’Auberge de l’Abbaye (Ambronay), l’Auberge du Charron (Montréal-la-Cluse), l’Auberge du grand Ronjon (Cormoz), la Brasserie Le Français (Bourg-en-Bresse), Chez la mère Bouvier (Montcet), Le Comptoir des Dombes (La Peyrouse), l’Escale Gourmande (Ceyzériat), Mets et Vins (Bourg-en-Bresse), le Restaurant du Golf de la Bresse (Condeissiat), Georges Blanc (Vonnas), Restaurant Grenouilles et Délices (Illiat), Le Duverger (Saint-Paul-de-Varax), Les Charmes de Bresse (Curtafond), et Le Raisin (Pont-de-Vaux).
Chiffres clés du tourisme dans l’Ain
13 millions de nuitées touristiques (+ 2% en 5 ans)
51 € dépensés par touriste et par jour (+ 2 € en 5 ans)
9 400 emplois salariés du secteur privé et 2 600 emplois indépendants (6 % de l’emploi salarié départemental) (+ 13 % en 5 ans)
55 % des bassins de proximité ont une bonne opinion de l’Ain en tant que destination touristique
47ème département dans le classement des destinations touristiques des français, désormais devant la Saône-et-Loire (50ème), le Jura (65ème), la Loire (66ème) et le Doubs (67ème)
13 millions de nuitées touristiques en 2024 (42 % réalisées durant la période estivale, du 1er juin au 30 septembre)
127 360 lits touristiques disponibles en 2024 (39 860 lits marchands, 17 500 résidences secondaires) ; 58 % de lits en 3 étoiles
L’hôtellerie : 1,8 millions de nuitées, pour un taux d’occupation de 51 %
Les campings : record de fréquentation avec 685 653 nuitées, taux d’occupation de 31,1 %
Gîtes de France : 507 hébergements ; 3 311 lits ; 130 700 nuitées ; taux d’occupation : 48,3 % ; durée moyenne de séjour : 7,9 jours ; 20 400 vacanciers accueillis
Clévacances : 57 gîtes, 5 chambres d’hôtes et 2 hébergements insolites ; environ 700 réservations (10 900 nuitées) ; taux d’occupation moyen de 22 %.