AGROECOLOGIE
« Nous nourrissons près de 500 familles par semaine »
Cyril Blanc et Jonathan Vericel, les deux associés du Gaec le Flam’en Vert et leur deux salariés, juste rentrés du salon de l’agriculture, savourent leur victoire. Ils sont les vainqueurs du concours organisé par les légumes de France, au SIA qui récompensait les projets innovants. « Pour nous c’est énorme, c’était notre première participation au SIA. Nous avions été sélectionnés au niveau régional et on remporte la finale ! C’est notre deuxième médaille ». En 2017 dans le cadre des entretiens de Brillat-Savarin organisés à Belley, le Gaec Flam’en Vert avait été élu tablier d’or du Bugey.
Défendre leur territoire
Leur formation dans l’environnement en poche, Cyril et Jonathan se sont installés à Peyrieu en 2010 en reprenant une ferme céréalière de 25 ha, après 3 années de recherche de foncier infructueuses. 6 ha sont consacrés au maraîchage et un verger est implanté sur 3 ha. Le reste est cultivé en rotation Luzerne-céréale-engrais vert. Les deux agriculteurs étaient convaincus de la possibilité de cultiver sans nuire à la biodiversité. Le pari est réussi.
40 variétés
Le Gaec cultive une quarantaine de légumes différents en bio. « Les clients ont compris la saisonnalité des légumes et s’adaptent ». La vente se fait sur l’exploitation mais aussi sur le marché de Belley et en partenariat avec l’AMAP de Champagne-en-Valromey. « Nous nourrissons environ 500 familles par semaine », s’esclame Jonathan Vericel. Le Gaec réalise un chiffre d’affaire de 150 000 € où les aides agricoles (PAC et autres) ne représentent que 6%.
Respect de l’environnement
Cyril et Jonathan sont des maraîchers respectueux de l’environnement. Dès qu’une planche se libère Ils sèment des inter-cultures dans le but de nourrir les insectes pollinisateurs et éviter l’enherbement et l’érosion du sol. En plus de leur activité de maraîchage ils s’activent à la protection de la nature. « Depuis notre installation, nous avons planté plus d’1 km de haie et en projet d’en implanter 3 km supplémentaires ». Ils ont aussi installé une quarantaine de nichoirs, créé des murets de pierres et des mares. Les deux agriculteurs sont également passionnés par le machinisme agricole. Ils se sont plongés dans la fabrication d’engins visant à limiter les interventions mécaniques et ainsi économiser beaucoup de carburant. Dès qu’elles seront opérationnelles ils les dévoileront.
