JOURNEE AGRO-FOURRAGES
Connaître ses sols et savoir les préserver : une journée pour avancer

Beaucoup de participant à la journée agro-fourr ages vendredi dernier au Lycée des Sardières. Une manifestation technique organisée par Ascel conseil élevage, en partenariat avec la chambre d’agriculture et la FDCuma 01. Au programme: des démonstrations, des conférences sur les différentes thématiques de l’agronomie, de la mécanisation et des semences fourragères.
Connaître ses sols et savoir les préserver :  une journée pour avancer

Mieux connaître ses sols et les semences

Agriculture et protection de l'environnement ne sont pas forcément incompatibles. Aujourd'hui de plus en plus d'agriculteurs s'efforcent de travailler avec des méthodes qui ménagent la biodiversité et la nature, sans pour autant aller jusqu'à la reconversion à l'agriculture biologique.
Les alternatives existent comme les engrais verts ou la culture sans labours. Une méthode pour limiter les pesticides et autres phytosanitaires. Parallèlement, la productivité est maintenue, voire augmentée, grâce à une meilleure utilisation des sols et des semences.
Renoncer aux traitements chimiques ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut se familiariser avec les nouvelles méthodes. D'où l'importance de telles journées pour apprendre à mieux connaître ses champs, aller plus loin sur l'utilisation du matériel et bien sélectionner ses mélanges de semences. L'occasion aussi d'écouter le témoignage d'éleveurs qui n'hésitent pas à se lancer dans l'aventure des couverts végétaux et l'analyse qu'ils en font.
Tout au long de la journée, éleveurs et élèves sont passés du pré à la salle de conférence pour suivre des conseils afin d'adapter leurs pratiques culturales, les optimiser et échanger avec les représentants des marques de semences.Une première réussie.

Yolande Carron

Tout savoir sur les sols

 

Jean-Marc Contet, responsable de l’équipe agronomie-environnement à la CA 01 s’est livré à une analyse du sol, bien détrempé par les pluies de la veille mais aussi par une rupture de drain dans le trou creusé de la veille. Les conditions étaient remplies car Jean-Marc précisait « qu’il était préférable de faire les tests sur une terre humide mais non saturée pour faire jouer pleinement la plasticité des argiles. Il faut déterminer la granulométrie d’un sol par de simples observations en utilisant ses sens. Touchez les textures, la couleur des limons. Il est important de connaître la nature de son sol pour décider ce qu’on va pouvoir planter. Mais aussi de quel apport il a besoin. Ensuite vous pourrez ajuster votre comportement en matière d’arrosage, de travail ou non ».

Connaître les plantes bio-indicatrices

 

J-P. Scherer, agronome a expliqué comment faire un diagnostic des plantes sur son sol : « il y a entre 4000 et 20 000 graines viables sur 1m2 qui sont en dormance. Elles peuvent se conserver pendant des années et ne germer que lorsque le

 

s conditions climatiques sont remplies ». Pour faire un diagnostic de fertilité mieux vaut avoir une bonne connaissance des plantes et prendre le temps de les observer. Analyser le comportement physique et thermique du sol. Voir ce qu’il peut se pass

 

er sur le long terme.

Savez-vous compter les vers ?

 

Pour savoir si votre seul est riche en lombriciens suivez les conseils de Camille Olier, animatrice de groupe pour Acsel conseil élevage. De janvier à avril sur sol dégelé. Préférez le matin sur une surface plane juste rasée en prairie, distante de 10 mètres du bord de la parcelle. Diluez 2 pots de moutarde forte fine dans 10 litres d’eau et versez sur un carré. Sortir les vers sur une bâche et les identifier selon les catégories. Surnommés les ingénieurs du sol, les vers de terre agissent sur les composantes chimique, physique et biologique du sol. Ils jouent, un rôle important dans le fonctionnement du sol.

 

Ils descendaient de la montagne

 

La neige ne les avait pas arrêtés. Ces éleveurs venaient de Savoie et Haute-Savoie ils fabriquent Beaufort et Reblochon pour les 2 savoyards, Abondance et Reblochon pour les 2 autres. Leurs alpages ont souffert de la sécheresse de l’été passé. « Nous avons été obligés de monter de l’eau et nous n’avons pas eu de regains sur les fourrages. Des journées comme celles-ci permettent de nous tenir informer. On cherche toujours à améliorer nos prairies naturelles ou temporaires. ».