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Production de semences

Face aux crises

À l’occasion d’un point presse, l’Union française des semenciers (UFS) est revenue sur les nuages qui se sont accumulés sur cette filière au cours de l’année 2022. La guerre en Ukraine, la sécheresse et la hausse du coût de l’énergie constituent de lourdes menaces pour cette production de semences qui fait vivre 18 000 agriculteurs en France et permet au pays de dégager 1,1 milliard d’euros (Md€) d’excédent commercial chaque année.

Face aux crises

La guerre en Ukraine, en entraînant une flambée des prix des commodités agricoles, a rendu la production de semences beaucoup moins attractive pour les agriculteurs multiplicateurs. La concurrence des cultures classiques n’incite guère les agriculteurs à se lancer dans une production qui nécessite attention et un savoir-faire particulier. Résultat, les 400 000 ha de surface consacrés aux semences ont diminué de 2 % au profit des céréales et oléagineux. « Il faut redonner un intérêt à la production de semences », a averti Claude Tabel, président de l’UFS, craignant que cette baisse se poursuive, « sinon les tensions sur les marchés en 2023/2024 vont s’accentuer, car des semences découle la production agricole de l’année suivante », a-t-il ajouté. L’UFS demande la réduction de la distance d’isolement entre les cultures classiques et la production de semences, notamment pour le tournesol qui a été une valeur refuge pour les agriculteurs. En réduisa...

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