RÉGION
La santé, cause régionale pour 2024

Vendredi 19 juin, le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, a présenté ses vœux à la presse. Relocalisation et soutien à la santé en milieu rural sont au cœur des ambitions régionales pour cette nouvelle année.

La santé, cause régionale pour 2024
Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, a fait vœu « d’optimisme » pour cette nouvelle année 2024. ©MCSB-Apasec

La relocalisation industrielle, mais également agricole, est l’un des chevaux de bataille de Laurent Wauquiez, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui présentait ses vœux à la presse vendredi 19 janvier à l’hôtel de Région à Lyon. C’est avec fierté qu’il a annoncé au début de son allocution que la moitié des projets retenus dans le cadre de la relocalisation industrielle en France se situerait en Auvergne-Rhône-Alpes. En septembre dernier, la Région avait voté une aide de plus de 9 millions d’euros à destination de 33 bénéficiaires afin de soutenir l’investissement industriel. Cette aide entrait dans le cadre du « Pack de relocalisation » voté en décembre 2021 et doté de 1,2 milliard d’euros. Il porte l’ambition de ramener 30 000 emplois industriels en Aura en six ans. Une stratégie de relocalisation que le président de la Région espère voir appliquer aux produits agricoles à l’échelle nationale et européenne.

Réconcilier la France

Ce vœu pour la force de l’origine France fait écho à l’inquiétude exprimée par Laurent Wauquiez. En effet, le président de la Région a appelé à un « projet de réconciliation pour la France ». Ce dernier déplore que la « politique nationale soit de plus en plus coupée de nos régions et de nos territoires ». Il craint de perdre « la beauté de ce qui était la IIIe République ». À savoir : la même attention portée aux habitants de Paris, du Cantal et de la Creuse. Pour illustrer ses propos, l’élu régional a rappelé la participation de l’État pour le Pass Naviguo, abonnement aux transports en commun francilien ou encore une aide à la culture différente entre Paris (800 € par habitant) et Auvergne-Rhône-Alpes (20 €). Si, selon le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, la différence peut s’entendre, elle ne peut l’être à un tel niveau. Ce dernier l’affirme : la France se reconstruira par les territoires.

La santé pour tous

Autre inégalité dénoncée par Laurent Wauquiez : l’accès aux soins. « Normalement, la santé n’est pas le travail de la Région. Nous sommes sur une compétence typique de l’État. Toutefois, je vois de plus en plus de difficultés pour nos compatriotes à trouver des médecins référents et des hôpitaux de proximité qui sont sous tension. Nous avons donc décidé de faire un grand investissement sur le terrain de la santé et d’en faire notre priorité pour 2024 à travers des solutions, dont je suis très lucide, aucune n’apportera une solution miracle. Mais chacune peut être des petits bouts », explique-t-il. Ainsi, la Région embauchera directement des médecins via le groupement d’intérêt public « Ma Région, ma Santé ». Trois premiers docteurs salariés par la Région officient dorénavant dans le Cantal. Des camions équipés sillonneront également les campagnes pour proposer des consultations de sages-femmes ou encore dentaires. Par ailleurs, des aides aux officines en milieu rural ont également été votées fin 2023. De quoi offrir de l’optimisme aux territoires d’Aura.

Marie-Cécile Seigle-Buyat

Jeux olympiques 2030

« Une belle réussite collective »

Si l’été 2024 sera olympique pour la France, l’hiver 2030 promet de l’être aussi. En effet, les Alpes françaises ont été retenues pour l’organisation des Jeux olympiques d’hiver dans six ans face à une concurrence « redoutable ». Une candidature conjointe portée par les Régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur. « C’est une belle réussite collective, fruit d’une unité parfaite », a clamé Laurent Wauquiez lors de la séance des vœux à la presse vendredi 19 janvier. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes affirme vouloir « écrire une nouvelle page des Jeux olympiques avec une montagne active, sportive et respectueuse de l’environnement. Ils seront les premiers JO d’hiver durables ». En effet, le réemploi d’infrastructures existantes telles que la piste de bobsleigh des JO d’Albertville de 1992 à La Plagne sera privilégié.