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Sanders précise son plan de soutien à l'élevage

Le leader de l'alimentation animale débloque six millions d’euros pour soutenir les éleveurs frappés par la hausse des matières premières. Les demandes d’aide sont à déposer avant le 31 décembre.

Sanders précise son plan de soutien à l'élevage
Sanders, leader de l'alimentation animale, a débloqué six millions d'euros pour soutenir les éleveurs « dans une situation économique très complexe ». ©Sanders

Lors d'une conférence de presse au Space le 14 septembre, le leader de l'alimentation animale Sanders (groupe Avril) a précisé le contenu de son plan de soutien à l'élevage de 6 millions d’euros (M€). Entre l'inflation liée à la guerre en Ukraine et l'épizootie d'influenza aviaire, « les éleveurs sont dans une situation économique très complexe », estime son directeur général Philippe Manry, précisant que l'objectif de Sanders « n'est pas d'apporter des aides conjoncturelles, mais un soutien structurant ». Comme annoncé en avril, il comprendra trois volets. Le premier vise à accompagner les projets (création, reprise, extension ou modernisation) des jeunes installés (depuis cinq ans maximum) avec une aide « non plafonnée et proportionnelle au cheptel » d'un montant de 2 000 à 100 000 €. Les productions concernées sont les chèvres laitières, les lapins, les brebis allaitantes, l’engraissement de bovins, les volailles de chair, les porcs (post-sevreurs engraisseurs ou naisseur-engraisseurs). « Nous avons ciblé les productions avec un besoin de développement et complémentaires des systèmes de polyculture-élevage », précise Philippe Manry.

 

Sécuriser le prix de l'aliment

 

Le deuxième axe s'intéresse à la modernisation des élevages, avec une aide plafonnée à 3 000 € par projet et à 15 000 € par exploitation (25 à 75 % des investissements au maximum). Les dossiers devront s'inscrire dans quatre grands enjeux majeurs identifiés par Sanders : le sanitaire (matériel pour les aires de lavage ou la démédication, etc.), la durabilité (rénovation de silos, parcours arborés, audits environnementaux, etc.), les performances zootechniques (bascules connectées, distributeurs automatiques de laits, etc.) et la différenciation des produits. Enfin, via le dernier volet, Sanders propose de prendre en charge la moitié de son assurance Sécuripro, qui « permet à l'éleveur de profiter des baisses éventuelles des prix de marché des matières premières ». Le reste à charge se chiffre à « 10 €/t pour les éleveurs », d'après Philippe Manry. Grâce à l'utilisation des marchés à terme, « l'éleveur peut sécuriser son prix maximum le jour où il achète son aliment, et grâce à Sécuripro, si le marché diminue, il peut capter cette baisse »; Les produits visés sont les aliments riches en protéines (plus de 32 %) destinés aux vaches laitières, aux bovins viande et caprins, ainsi qu’aux porcins avec fabrication d'aliment à la ferme. Côté calendrier, « toutes les demandes doivent être adressées impérativement avant le 31 décembre 2022 », précise Sanders. De son côté, le fabricant « s'engage à verser les sommes accordées sous 30 jours après réception des factures acquittées par les éleveurs ».

Y.G