MOISSON
Un bilan hétérogène sur le département

Les récoltes d’été touchent à leur fin. Les aléas climatiques ont impacté les rendements des céréales. Malgré des retours différents sur l’ensemble du département, la qualité est quant à elle au rendez-vous. État des lieux. 

Un bilan hétérogène sur le département
La quantité est correcte, mais avec de grosses hétérogénéités liées à des zones qui ont plus ou moins souffert de la sécheresse. Photo/Philippe Montigny

La qualité n’est pas gage de quantité. À l’issu de ces moissons d’été, les rendements ne sont pas ceux escomptés. « La quantité est très moyenne sur cette collecte avec des situations très hétérogènes : en fonction des orages et du type de sol. On a battu des records mais ça reste des exceptions. Il y a plutôt des secteurs avec des baisses de rendements de 20-25 % par endroit », explique Jérôme Laborde, directeur du service végétal de la coopérative Groupe Oxyane. 
Il en va de même du côté du Groupe Bernard. « La quantité est correcte, mais avec de grosses hétérogénéités liées à des zones qui ont plus ou moins souffert de la sécheresse », ajoute John Guillaume, responsable service et agronomie au sein du négoce. 
En effet, les quantités diffèrent d’une partie à l’autre du département. Sur la Côtière (Saint-André-de-Corcy, et le haut de Montluel), les rendements ont atteint les 90 quintaux. « Ce qui est exceptionnel là-bas », remarque Jérôme Laborde. À l’inverse, dans des zones comme le Val de Saône, la Bresse ou le cœur de la Dombes, les quantités sont « correctes, mais sans plus. Quand on a Villeneuve qui est habituée à faire des 100 quintaux, là elle était plutôt à 80-85 », estime le directeur du service. 
Cette baisse de quantité s’explique par les épisodes de sécheresse, les orages et les chaleurs du mois du mai qui ont touché le département. Pour le directeur du service végétal du Groupe Oxyane, ces aléas climatiques n’ont pas impacté toutes les cultures, comme pour les triticales par exemple. 
 
Une qualité « correcte dans le département » 
 
Concernant les céréales, les rendements se valent d’une année à l’autre. Seul l’orge a décroché, sa tolérance à la chaleur étant très faible : autour des 55 qtx au lieu des 65 habituels. Pour le blé, la tendance reste stable avec une moyenne sur le département qui tourne autour des 65-70 qtx. Le meilleur secteur étant Saint-André-de-Corcy avec une pointe à 80 qtx. A contrario, dans la Dombes, les chiffres sont bas, avec uniquement 65 qtx de rendement en moyenne. Concernant le colza, la moyenne est similaire aux autres années avec des récoltes qui tournent autour des 40 qtx. Mais à l’échelle départementale, les rentrées sont plutôt hétérogènes. « On passe de 35 à 45 quintaux en fonction des zones », explique Jérôme Laborde. 
Mais si la quantité laisse à désirer, le bilan n’est pas le même pour la qualité. « Elle est plutôt correcte dans le département », se réjouit le directeur du service végétal. Seul bémol pour le Val de Saône, qui remarque une importante baisse de qualité et de poids spécifique (PS). Pour le reste de l’Ain, le PS s’élève à 76, une donnée jugée correcte par Jérôme Laborde. Il en va de même pour les taux de protéine, homogènes d’après le directeur, qui se situent entre 11,5 et 11,7. 
 
Ludivine Degenève