SYNDICAT
Axes 3 et 4 : pour une PAC forte et une agriculture reconnue

Dans le cadre des élections à la chambre d'agriculture (du 14 au 31 janvier), la FDSEA et les JA de l'Ain proposent un projet construit en cinq axes : une agriculture attractive ; une agriculture de progrès pour que chacun puisse vivre dignement de son métier ; une agriculture au cœur du projet européen ; une agriculture reconnue pour ses multiples contributions et une agriculture de projets pour la vitalité économique des territoires.
 Axes 3 et 4 : pour une PAC forte et une agriculture reconnue

C inq xes de développement, interdépendants mais liés entre eux, tous nécessaires pour améliorer l’avenir et le revenu des agriculteurs. 5 axes, dont les effets doivent viser à un objectif clair : maintenir une agriculture forte, diversifiée permettant un revenu aux agriculteurs et agricultrices qui la composent.

Une agriculture au cœur du projet européen

Lors de la mandature écoulée, nous avons subi une réforme de la Pac dont la mise en place, la complexification et la gestion calamiteuse ont fait couler beaucoup d’encre. La Pac actuelle n’a toujours pas trouvé son rythme de croisière que l’on évoque déjà une nouvelle réforme. Les pressions environnementales croissantes peuvent laisser craindre de nouvelles conditionnalités aberrantes. Toute la profession devra faire corps pour défendre un budget stable dans un contexte de brexit. Il s’agira ensuite de défendre l’attribution d’un maximum d’enveloppes vers les exploitations agricoles.

Mais nous devons en être conscient, le second pilier lié au développement rural va prendre de plus en plus d’ampleur. La mobilisation de ces enveloppes appellera très probablement de plus en plus de cofinancement de collectivités, de la communauté de communes à la région.
L’agriculture est le pilier du développement rural et la chambre d’agriculture doit pouvoir accompagner tous les porteurs de projets à capter toutes les aides disponibles. Un travail d’identification des projets de développement rural et agricole a démarré dans la seconde moitié de cette mandature. Il vise à identifier les priorités de développement en fonction des territoires, conjointement avec les communautés de communes.
La chambre d’agriculture de l’Ain doit assoir son rôle d’interface entre agriculteurs porteurs de projets, collectivités et administration dans la gestion des aides du second pilier. Le rôle croissant des régions doit amener la profession agricole à affirmer le rôle de la chambre régionale d’agriculture, notamment par la construction d’un projet de développement rural régional. Notre implication dans cette construction est primordiale.
Le développement rural passe par un renforcement de la résilience des exploitations et leur sécurisation économique. A ce niveau, nous devons mettre l’accent sur une politique ambitieuse de gestion de l’eau, stockage, irrigation ou drainage et au développement du modèle assurantiel.

Une agriculture reconnue pour ses multiples contributions

Les contributions multiples de l’agriculture sont reconnues, dont la mission première reste de nourrir la population avec des produits sains, locaux et de qualité.
La chambre d’agriculture accompagne les projets de développement de circuits courts notamment dans les points de vente collectifs. Nos compétences sont aujourd’hui clairement reconnues dans le réseau des chambres d’agriculture. Nous devons continuer le développement de ces circuits courts, mais ne pas les cantonner aux produits transformés. Nous devons mettre en place des projets de valorisation de production « de masse », notamment dans une échelle régionale. Ces initiatives doivent être des outils supplémentaires permettant le maintien de l’industrie agro-alimentaire de notre département.
L’agriculture contribue à l’aménagement du territoire et à l’entretien de nos paysages. Ceux du département sont variés, entretenus et diversifiés. Une politique ambitieuse portée par le conseil départemental de développement du tourisme est actée. L’ain a tous les atouts pour s’affirmer en tant que département touristique, et l’agriculture toute sa place en tant qu’acteur de ce développement. Le panel d’initiatives est large et leur développement doit être accompagné par notre chambre d’agriculture.

Mais il ne faut pas oublier l’agriculture dans son action de régulation des nuisibles, végétaux ou animaux. La Chambre d’agriculture doit accompagner le développement de techniques innovantes de maitrise et de lutte et de systèmes de protection des cultures.
Si ces contributions sont reconnues, nous constatons de plus en plus qu’il est aussi essentiel de les rappeler, auprès du grand public notamment. Ainsi, la chambre d’agriculture doit aussi renforcer son champ d’action dans la communication, quels que soient les canaux.

E.J. FDSEA 01