CHAMBRES D’AGRICULTURE
Quinzaine de la transmission : s’informer pour préparer sa succession

Évènement phare des chambres d’agriculture, la Quinzaine de la transmission démarrera à compter du 18 novembre. En Auvergne-Rhône-Alpes, cinquante rendez-vous sont programmés pour communiquer sur l’étape cruciale de la cessation d’activité.

Quinzaine de la transmission : s’informer pour préparer sa succession
20 000 chefs d’exploitation cessent leur activité chaque année, tandis qu’entre 10 000 et 15 000 candidats s’installent en agriculture. © SC

62 500 agriculteurs qui évoluent sur 48 500 exploitations : c’est le tableau des forces agricoles en présence en Auvergne-Rhône-Alpes. Comme dans toutes les régions de France, le secteur est entré dans une phase de cessation d’activité intense, avec un nombre croissant d’agriculteurs faisant valoir leur droit à la retraite. Ainsi, l’âge moyen des chefs d’exploitation se situe désormais à 50,4 ans, tandis que 48 % des structures agricoles ont à la leur tête un agriculteur âgé de 55 ans et plus. Autant dire que le défi du renouvellement des générations est immense. Un défi que les organisations agricoles, syndicalisme (FNSEA-JA) et chambres d’agriculture en tête, ont pris à bras-le-corps. En effet, pas question pour les responsables professionnels agricoles d’imaginer une agriculture sans agriculteurs, alors qu’économiquement et socialement, la course effrénée à l’agrandissement semble avoir atteint ses limites. Alors comment convaincre les agriculteurs en fin de carrière de céder leur outil de travail, et comment encourager les candidats à l’installation à reprendre les fermes existantes ? Une équation que tente de résoudre le réseau des chambres d’agriculture en organisant notamment depuis sept ans, la Quinzaine de la transmission-reprise. Une cinquantaine de temps forts seront encore prévus cette année dans les départements d’Auvergne-Rhône-Alpes. Les cibles sont multiples : futurs cédants, agriculteurs en activité mais s’interrogeant sur l’avenir de leur exploitation, porteurs de projet, élèves en agriculture, élus de collectivités locales, citoyens…

1/5 des terres agricoles pourrait changer de main d’ici 5 ans

Pour concrétiser les projets et favoriser la transmission agricole, les acteurs du monde agricole disposent d’un arsenal de mesures et d’outils qui se sont affinés avec le temps, au gré de l’évolution du profil des cédants et des repreneurs. Il y a d’abord, les Points accueil installation-transmission. Présents dans 90 % des départements, ce sont les lieux d’accueil privilégiés des candidats à l’installation et des exploitants souhaitant s’informer sur la cessation d’activité/transmission. Parallèlement, le Répertoire départ installation (RDI) est un outil précieux mis en place par l’ensemble des chambres d’agriculture. « C’est un dispositif de mise en relation pour favoriser la transmission des exploitations agricoles en mettant en relation les porteurs de projet à l’installation individuelle ou collective et les exploitants désireux de trouver un repreneur ou un associé », précise Laurence Romanaz, chargée de mission installation à la chambre régionale d’agriculture.

Sophie Chatenet

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DJA 2023 : Quelles évolutions ?

La dotation jeune agriculteur (DJA) s’inscrit dans la nouvelle programmation du FEADer pour 2023-2027, elle sera effective à compter du 1er janvier 2023. C’est désormais la Région (et non plus l’État) qui va la cofinancer avec l’Europe et qui en définit les modalités. La DJA est une aide à la trésorerie, jugée indispensable pour optimiser le démarrage de l’activité. Le conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes ambitionne de devenir la première région de France en nombre de DJA, avec 800 installations aidées annuellement, pour un montant moyen de 40 000 euros par bénéficiaire. Les principales évolutions par rapport à l’ancien dispositif sont les suivantes :

• Une DJA accessible sous certaines conditions : âge, compétences (diplôme) et revenus de manière à verser une DJA pour des exploitations professionnelles et durables.

• Un montant de base plus élevé, toujours selon la localisation du siège d’exploitation (zone défavorisée ou montagne).

• Un montant moyen de DJA de 40 000 €

• Les dossiers de demande seront analysés par un comité d’étude composé de professionnels agricoles et de techniciens qui veillera à la viabilité économique et à la durabilité des projets.