VOEUX 2023
Une nouvelle année sous le signe de la protection du métier

Ludivine Degenève
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Après deux ans d’absence, pour cause de Covid, et pour démarrer comme il se doit 2023, le 9 janvier a eu lieu les vœux de la Maison de l’agriculture, organisés cette année par Cerfrance. De nombreux élus se sont déplacés pour l’occasion et ainsi dresser une rétrospective de l’année 2022 et annoncer les projets futurs.  

Une nouvelle année sous le signe de la protection du métier
Élus et partenaires ont souhaité leurs meilleurs vœux pour 2023 après une année catastrophique, devant une centaine de collaborateurs. PHOTO/MLM

« L’objectif est de faire en sorte que la Maison fonctionne bien et que vous soyez le mieux possible. » Pierre-Yves Ceppi, directeur de la Chambre d’agriculture de l’Ain, ouvre la matinée consacrée aux vœux de la chambre et de Cerfrance. Cette fois-ci, l'organisation était sous l'égide du Cerfrance. À la suite du traditionnel discours des vœux, de nombreux sujets portant sur l’avenir de la profession agricole ont été abordés, avec entre autres les problématiques autour de la situation climatique. « L’année dernière a été une année climatique catastrophique, avec une sécheresse et un déficit de pluviométrie pires qu’en 1976 », regrette Adrien Bourlez, président de la FDSEA en se basant sur les dernières analyses météorologiques. Même son de cloche du côté de Groupama. « C’était une année particulièrement catastrophique sur le plan climatique », enchaîne Jean-Louis Pivard, président de Groupama Aura. Du côté de Cerfrance, et pour Morgan Merle, son nouveau président, 2023 s’inscrit sous le signe du bien-être des clients et des collaborateurs : « J’ai la volonté d’œuvrer pour le développement de notre association et de renforcer la relation de confiance avec nos clients adhérents et l’épanouissement de nos collaborateurs. »
 
24 % des agriculteurs ont plus de 60 ans
 
Les problématiques énergétiques ont également été au centre des discussions. « Dans l’Ain, on essaye de travailler avec la Chambre d’agriculture et les JA sur un projet commun autour de l’agrivoltaïsme, continue le président de la FDSEA. Dans le débat de l’énergie verte, il faut que l’agriculture ait sa part. Essayer de capter l’énergie du soleil, du vent ou des éléments naturels fait partie de notre métier et il faut que la société nous laisse une part de marché. » 
L’installation des jeunes a également été un sujet phare de 2022. Dans l’Ain, 24 % des agriculteurs ont plus de 60 ans. Voilà pourquoi, pour Adrien Bourlez, trouver un modèle économique pour accompagner et installer les jeunes est une priorité. L’avis est partagé par Justin Chatard, président des JA 01 : « C’est super important d’être soudé autour du modèle agricole qu’on veut demain. L’installation des jeunes est notre cheval de bataille, il est très important puisque c’est l’avenir de l’agriculture. Sans les jeunes qui s’installent, l’agriculture de demain ne pourra pas survivre… »
2023, c’est également l’année de la mise en place de la nouvelle Pac, mais aussi du nouveau modèle assurantiel. De son côté, Damien Ardiet, directeur de l’antenne aindinoise de la Safer, a souligné la mise en application de la loi Sempastous, censée mieux réguler les ventes et achats de foncier, mais aussi le nouveau plan pluriannuel des Safers. Le mot de la fin a été donné par Michel Joux, président de la Chambre d’agriculture : « Notre agriculture est la meilleure du monde, mais il faut trouver des solutions pour qu’on puisse garder cette belle agriculture, parce qu’être numéro un c’est une chose, mais il faut le rester. »