Faune sauvage
Les barres d’effarouchement préservent la faune sauvage

Les barres d’effarouchement permettent de limiter la mortalité de la faune sauvage lors de la période de récolte des cultures correspondant à la période de nidification et de mise-bas.

Les barres d’effarouchement préservent la faune sauvage
© MCL / Barre-Effarouchement.fr

Qu’est-ce qu’une barre d’effarouchement ?

Il s’agit d’un outil fixé à l’avant du tracteur (sur le relevage avant ou sur le bâti du chargeur avant) munis d’un ou de deux bras repliables hydrauliquement. En fonction de l’usage, du couvert et de sa densité, deux catégories de barres existent. Pour les travaux de fauche et de broyage au printemps des couverts herbacés en graminées (Ray-grass, prairie de fauche, etc.) et pour certaines légumineuses (trèfles, luzernes), on favorise les barres à peignes. Dans le cas de la fauche des couverts de type méteil, avec une forte densité ou pour la destruction des couverts d’intercultures à l’automne, l’utilisation des barres à chaînes ou fléaux est à privilégier. Les barres à peignes ratissent le couvert et forcent les animaux à fuir. Les barres à chaînes ou fléaux génèrent du bruit et du mouvement lorsqu’elles balayent le couvert. Les animaux, effarouchés, fuient le couvert.

Pourquoi utiliser une barre d’effarouchement ?

Les barres d’effarouchement permettent de limiter la mortalité de la faune sauvage lors de la période de récolte des cultures correspondant à la période de nidification et de mise-bas.

Des études successives ont été menées entre 2009 et 2015 pour démontrer l’impact des travaux agricoles sur la faune sauvage puis l’effet des barres d’effarouchement sur la mortalité. Dans l’Indre, une étude a mis en évidence un taux de mortalité de 41 faisans adultes pour 100 ha pour des parcelles de luzerne récoltées sans barre d’effarouchement. Sur les parcelles récoltées avec une barre, la mortalité s’est avérée nulle.

Où se procurer une barre ?

Certaines Fédérations départementales des chasseurs mettent à disposition ces outils dans un objectif commun de préservation de la faune sauvage. Toutefois, pour les plus bricoleurs, il est possible de fabriquer sa propre barre d’effarouchement en ajoutant un ou deux bras (mécanisables avec des vérins hydrauliques) munis de peignes, de grosses chaînes lourdes ou de fléaux sur une base de châssis d’attelage trois points.

Il est également possible d’acheter une barre d’effarouchement auprès d’un fabricant. Il faut compter entre 1.500 € et 5.000 € HT.

Quelles pratiques adopter en complément des barres d’effarouchement ?

En plus de l’utilisation des barres d’effarouchement pour limiter la mortalité de la faune sauvage, certaines bonnes pratiques sont recommandées durant les travaux agricoles de fauche ou de broyage. On retrouve entre autres :

- Réaliser une fauche centrifuge : détourage partiel ou non puis broyage ou fauchage en commençant par le centre de la parcelle. Cela va permettre la fuite des animaux vers l’extérieur de la parcelle

- Réduire la vitesse de travail pour ne pas dépasser les 10 km/h

- Travailler de jour plutôt que la nuit.

En savoir plus 

Pour plus d’informations sur les barres d’effarouchement et sur les bonnes pratiques pendant les travaux agricoles, une plaquette a été réalisée dans le cadre du GTNA machinisme. Elle est disponible, ainsi que la liste des barres d’effarouchement, sur le site d’Agrifaune : www.agrifaune.fr. Le site met également à disposition un article : "Comment réduire l’impact de la fauche mécanique des prairies sur le petit gibier de plaine ?"

Des informations sont également disponibles sur le site de l’Office française de la biodiversité : https://professionnels.ofb.fr/fr/node/1507/