Démographie
Auvergne-Rhône-Alpes a franchi le seuil des 8 millions d’habitants

Avec une croissance démographique de + 0,6 % en moyenne par an depuis 2013, la région Auvergne-Rhône-Alpes reste la deuxième région la plus peuplée de France et compte aujourd’hui plus de 8 millions d’habitants, selon la dernière étude publiée par l’Insee.

Auvergne-Rhône-Alpes a franchi le seuil des 8 millions d’habitants

« Au 1er janvier 2019, 8 043 000 personnes habitent en Auvergne-Rhône-Alpes (Aura), soit 12,4 % de la population métropolitaine. Elle reste toujours la deuxième région la plus peuplée de France après l’Île-de-France et ses 12 millions d’habitants », annonce l’Insee Aura. Entre 2013 et 2019, la région a gagné plus de 285 000 habitants, soit une moyenne de 47 600 par an. Les données de l’Insee recueillies au cours de cette période dans les douze départements de la région, démontrent que la croissance démographique régionale évolue en moyenne de + 0,6 % par an depuis 2013, plus fortement que la moyenne nationale (+ 0,4 %). La dynamique démographique est plus forte en Haute-Savoie (+ 1,2 %), mais aussi à un niveau moindre dans l’Ain et le Rhône (+ 0,9 %).  En revanche, la dynamique diminue dans le Cantal (- 0,3 %) et l’Allier (- 0,4 %). Toutefois, il est intéressant de noter un ralentissement démographique sur l’ensemble de la région Aura par rapport à la période 2008-2013 qui s’explique avant tout par le vieillissement de la population. « Le Puy-de-Dôme est le seul département dont le rythme de croissance a augmenté entre les périodes 2008-2013 et 2013-2019, et la Drôme, le seul à le maintenir », prévient Aude Lécroart, cheffe de projet à l’Insee. Ces deux secteurs voient leur population augmenter grâce à l’arrivée de nouveaux habitants, un phénomène d’attractivité qui semble s’amplifier sur ces dernières années.

Les grands axes régionaux les plus prisés

Le Puy-de-Dôme (662 152 habitants) jouit d’une attractivité en hausse autour de Clermont-Ferrand. Le département de l’Ain (652 432 habitants) est porté par l’influence de Lyon et de Genève, au même titre que l’Isère (1 271 166 habitants) qui bénéficie de la proximité avec le Rhône (1 875 747 habitants) et plus particulièrement le pôle économique de Lyon. La Haute-Savoie, qui figure au troisième rang des départements métropolitains en termes de hausse démographique (826 094 habitants, + 1,2 % entre 2013 et 2019), est quant à elle sous l’influence de Genève. La croissance démographique est cependant plus modérée dans le département de la Savoie, avec un fort contraste entre l’ouest où se situent les villes de Chambéry et d’Aix-les-Bains et l’est, secteur plus montagneux.  Plus globalement, l’étalement urbain s’intensifie dans les couronnes des aires d’attraction des villes (AAV), avec une population importante dans les villes situées sur l’axe Clermont-Lyon-Genève et dans la vallée du Rhône (axe Montélimar-Crest-Die). Dans les aires d’attraction des zones où la densification est plus faible, comme à Montluçon (Allier) ou encore sur le plateau d’Hauteville (Ain), le nombre d’habitants est en baisse.

Pour en savoir plus : http://urlr.me/BCqWQ

Amandine Priolet

* Étendue de l’influence d’une ville en termes d’emploi sur les communes environnantes. L’AAV est un ensemble de communes, d’un seul tenant et sans enclave, constitué d’un pôle de population et d’emploi, et d’une couronne qui regroupe les communes dont au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle (définition Insee).