ELECTIONS CHAMBRE D'AGRICULTURE
La FDSEA et les JA à la rencontre des agriculteurs du département
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Objectifs visés : échanger sur le bilan de la mandature écoulée, mais aussi et surtout présenter en détail les axes de travail établis pour les six prochaines années. Le premier rendez-vous était fixé lundi dernier sur l’exploitation de Pascal et Liliane Manguelin, éleveurs de vaches allaitantes et volailles à Marlieux. L’occasion pour les présidents de la FDSEA et des JA, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, de rappeler toute l’importance d’exercer son droit de vote et surtout de voter nombreux ! Pascal Manguelin a témoigné de son installation progressive, de la mise aux normes, l’agrandissement en plusieurs étapes de ses bâtiments et l’augmentation de son cheptel. Adrien Bourlez n’a pas manqué de rappeler que « l’installation progressive est un modèle sur lequel il faut que l’on réfléchisse dans les six ans à venir », soulignant l’impact qu’il peut avoir pour faciliter notamment l’installation des jeunes. L’installation, qui reste la priorité des priorités des JA, son président rappelant « tout l’enjeu d’accompagner à la fois les porteurs de projets, mais aussi les cédants ».
Neutralité et expertise
Pour la FDSEA et les JA, le bilan de cette mandature est qualifié de « riche » avec à la clé de nombreuses victoires syndicales. Le réseau entend poursuivre son action dans la même dynamique les six prochaines années. Adrien Bourlez a toutefois souligné : « nous sommes dans un contexte où le désengagement de l’Etat est à son paroxysme. Des missions ont été impactées dans les chambres d’agriculture. Le travail est toujours aussi important pour accompagner les agriculteurs, mais avec des moyens qui sont amoindris », insistant sur « la neutralité du conseil et l’expertise de la chambre d’agriculture ». Son président, Michel Joux, a chaleureusement remercié son prédécesseur, Gilbert Limandas, pour son implication sans failles. Ce dernier a commenté : « il faut que les organisations professionnelles restent bien au service de tous les agriculteurs, dans un esprit de concertation et de complémentarité ».
Gestion de l’eau, énergie, environnement
L’agriculture de demain ne sera pas celle d’aujourd’hui. Stockage, drainage, irrigation… L’accompagnement collectif et individuel des agriculteurs vers une meilleure autonomie et une plus grande maîtrise de la ressource en eau figurera parmi les priorités de la liste FDSEA/JA. Il s’agira d’accentuer les orientations déjà prises dans ce sens par la chambre ces dernières années.
Autres enjeux abordés au cours de cette rencontre : le développement de la recherche et de l’innovation, la production d’énergies renouvelables source de compléments de revenus pour les exploitations, la préservation du foncier, l’emploi via le service Agri emploi 01, mais aussi la Pac, les Etats généraux de l’alimentation et la construction du prix pour un revenu « décent et attractif », ou encore le combat pour faire progresser le montant des retraites agricoles…
Autres enjeux abordés au cours de cette rencontre : le développement de la recherche et de l’innovation, la gestion de l’eau, la production d’énergies renouvelables source de compléments de revenus pour les exploitations, la préservation du foncier, l’emploi via le service Agri emploi 01, mais aussi la Pac, les Etats généraux de l’alimentation et la construction du prix pour un revenu « décent et attractif », ou encore le combat pour faire progresser le montant des retraites agricoles…
P.F.
5 priorités pour « avancer ensemble les pieds sur terre ! »
Cinq axes de développement, interdépendants mais liés entre eux, tous nécessaires pour améliorer l’avenir et le revenu des agriculteurs. 5 axes, dont les effets doivent viser à un objectif clair : maintenir une agriculture forte, diversifiée permettant un revenu aux agriculteurs et agricultrices qui la composent.Une agriculture attractive : l’audace de s’installer, l’envie de transmettre
La base de l’avenir de l’agriculture est le renouvellement des générations et l’installation de nouveaux agriculteurs, jeunes ou moins jeunes. Mais dans un contexte de crises récurrentes, du manque de prix et plus globalement des risques liés aux investissement lors d’une installation, l’agriculture peine à attirer. Au-delà de ces questions économiques, l’attractivité et le renouvellement des générations passe aussi par une bonne transmission.
Depuis plusieurs années maintenant, nous avons travaillé au sein de la chambre d’agriculture pour fluidifier les mises en relations entre cédants et repreneurs. Si cette démarche est la bonne pour favoriser une installation réussie, elle doit être renforcée. Notre action de sensibilisation et de préparation à la retraite doit être engagée plus en amont, au travers du renforcement de notre expertise auprès des exploitations cédantes et de notre communication auprès des propriétaires. Nous devons affirmer la chambre d’Agriculture comme interlocuteur privilégié entre cédants et repreneurs.
Une transmission réussie est une installation réussie. Si aujourd’hui le niveau des compétences à la sortie du milieu scolaire est en hausse, chaque installation a sa réalité et son contexte. Dans un contexte d’instabilité des prix, notre action de sensibilisation de l’importance de la viabilité économique, d’une gestion de chef d’entreprises est de plus en plus importante. Notre expertise dans l’accompagnement ainsi que la poursuite de la diversification des formations doit permettre de donner les meilleures conditions d’installation et de viabilité des exploitations reprises.
Une agriculture de progrès pour que chacun puisse vivre dignement de son métier
Les réponses apportées par les entreprises agricoles pour compenser les prix bas sont variées, le resteront et doivent le rester. Le rôle de la chambre d’agriculture doit être, aujourd’hui plus que jamais, de pouvoir accompagner l’émergence de ces solutions.
Plusieurs axes d’accompagnement sont à accentuer dans l’appui dans le développement de nouvelles techniques culturales, via l’animation de Ceta notamment ou en s’affirmant dans son rôle de catalyseur de projets de valorisation des produits.
Au-delà de ce rôle de soutien au développement, nous devons transformer l’essai de la démarche « saveurs de l’Ain » en étoffant la gamme de produits, en renforçant la concentration de l’offre et en travaillant sur le débouché de la restauration hors domicile. Nous devons, grâce à nos compétences reconnues, démultiplier les démarches de promotion de nos produits.
Enfin, cette agriculture de progrès passe par de la connaissance. Principal organisme de formation des agriculteurs dans le département, notre offre de formation doit continuellement évoluer, notamment pour permettre le développement d’idées, l’émergence de nouvelles techniques des chefs d’entreprises.
Nous vous invitons à venir débattre de ces thématiques lors des réunions de terrain. Nous développerons d’autres axes prioritaires dans le prochain journal.
FDSEA et JA de l'Ain
