SALON DE L'AGRICULTURE A PARIS
L’Ain, décidément un sacré numéro !

Salon de l’agriculture de Paris / Jeudi dernier, l’Ain a fait son show au salon de l’agriculture. C’était beau, c’était bon. Récit d’une journée bien remplie « au salon ».
L’Ain, décidément un sacré numéro !

Dans le grand stand de la région AURA, l'Ain bénéficie, pendant le salon de « sa » journée pour faire valoir ses atouts . Un rassemblement auquel agriculteurs, politiques,
« simples » aindinois amoureux de l'Ain et de son agriculture se retrouvent dans la bonne humeur, partageant, quelque soient leurs horizons, un sentiment commun : le bonheur d'incarner son département.
Pour ceux venus à la journée, le Marathon commence sur le quai de la gare où l'on remarque vite la présence massive des agriculteurs, reconnaissables à leur teint coloré, leurs tenues, parfois floquées à l'effigie de leur syndicat, leur race de prédilection...
Et surtout, cette tendance à parler haut, à rire franchement et à passer l'essentiel du voyage entre potes, du côté du wagon bar. Exact opposé de la morosité et l'anonymat qui hantent d'habitude les transports en commun.
Arrivé à Paris, on s'engouffre dans l'enfer du Métro. « Ça va bien de temps en temps, mais je ne voudrais pas faire ça tous les jours. On est quand mieux dans nos campagnes », commentait un viticulteur retraité entre deux rames bondées.
Derrière, on alpague les Jeunes Agriculteurs et leurs vestes rouges, que les voyageurs égarés prennent pour des agents SNCF ! Sourire.
Porte de Versailles, des rivières humaines se croisent dans un des plus importants complexes évènementiels d'Europe. Des milliers de mètres carrés, 5 gigantesques pavillons, des kilomètres de tapis roulant et d'escalators.
Il faut bien ça pour exposer les trésors de la plus grande ferme de France et les fleurons du pays de la gastronomie !

Inaugurations officielles obligent, le rythme est un peu contraint. Au pas de course, on file de l'inauguration du restaurant de l'Ain, au hall des animaux pour finalement revenir, quelques ampoules et pour les plus chanceux, quelques lampées plus tard, sur le stand Saveurs de l'Ain, au cœur du pavillon de la région AURA.
Entre deux discours « d'officiels »,
venus promouvoir l'Ain comme « destination gastronomique » à part entière et la marque Saveurs de l'Ain, la foule se presse, attirée par l'agitation, autour des chefs du jour, qui mettent tout leur cœur à faire valoir les produits aindinois à manger et à boire.

 

Les poissons de la Dombes à l’honneur.Les élus du département sur la paille ! Au sens figuré, rassurez-vous. Le temps d’une photo avec le président du département, Jean Deguerry, quelques représentants de la profession agricole et autres personnalités du département.Caroline Daeschler, sommelière, vante les qualités des vins du Bugey.Le chef Stéphane Prévalet, toujours au rendez-vous pour défendre la gastronomie de l’Ain, avait concocté un emblématique poulet à la crème dans le restaurant de l’Ain.

Un pays de Cocagne

Les brochettes de Gigotin, agneau très haut de gamme des bergers de l'Ain conquièrent sans coup fait rire les palais de la capitale.
A quelques mètres, Stéphane Prévalet, chef du restaurant Mets et Vins, à Bourg en Bresse, s'affère dans son réduit pour sustenter les clients du restaurant bondé. La précarité des conditions de travail n'entame pas son enthousiasme et son envie de proposer le meilleur.
Les gastronomes se souviendront longtemps de cet emblématique poulet de Bresse à la crème, arrosé de nectars Bugistes ou de l'excellente bière La Bressane.
Autour du restaurant, la petite famille des exposants du département s'agite. Nicole, Éric, Christine, Franck, Marcel... et les autres (qui nous excuseront de ne pas tous les citer) se relaient dans une ambiance de camaraderie à promouvoir volailles, fromages, poissons de la Dombes, vins... Mention spéciale à Nicole pour ses explications sur la noblesse du Comté et ses accords épicés, qui ont conquis plus d'un visiteur.
17h. Déjà. L'heure de rejoindre la gare de Lyon. Le brouhaha parisien laisse place au ronronnement soporifique du TGV lancé à pleine vitesse, direction la Bresse.
Retour sur le quai N°4. 12h seulement se sont écoulées.
Les organismes sont fatigués, mais les sourires s'affichent. Parce que c'était grand, parce que c'était beau, parce que c'était bon... Parce que ce concentré de l'agriculture du département confirme, s'il le fallait, que l'Ain est un pays de Cocagne pour qui sait ouvrir les yeux, les oreilles et... les papilles.
Une qualité de vie que l'on doit pour beaucoup à nos agriculteurs, producteurs de denrées d'excellence et insatiables sculpteurs de nos belles campagnes.
Et un sentiment résumé en deux mots : bravo et merci.

Etienne Grosjean

Coup de chapeau à Christine et Nicole, deux chevilles ouvrières du stand de l’Ain, qui promeuvent, avec pédagogie et bonne humeur, l’excellence des fromages et produits laitiers.Le calme avant la tempête au restaurant de l’Ain. Quelques minutes plus tard, il affichera complet.Éric, fidèle chauffeur du camion, ravi de passer cette semaine au salon. « C’est fatigant, mais on s’entend tous bien. C’est comme une petite famille. »