COLLECTIF
FRCuma Auvergne-Rhône-Alpes : être un acteur de proximité

Réunie en assemblée générale le mardi 29 juin, la FRCuma se veut un moteur du collectif dans la performance des exploitations.

FRCuma Auvergne-Rhône-Alpes : être un acteur de proximité
L’utilisation de matériel en commun concerne un agriculteur sur deux en Auvergne-Rhône-Alpes. DR

La tenue de l’assemblée générale de la Fédération régionale des Cuma Auvergne-Rhône-Alpes à Rézentières (Cantal), n’était pas le fruit du hasard. Le Cantal avait été choisi pour marquer symboliquement, dans un département excentré, la fusion il y a quatre ans des anciennes régions administratives et donc celle des fédérations des coopératives d’utilisation de matériel agricole (FRCuma), et ainsi marquer le chemin parcouru. Ce rapprochement a donné une nouvelle dynamique au réseau qui s’oriente vers de nouvelles missions pour être un acteur de terrain au service d’une agriculture en perpétuelle mutation. C’est pourquoi, lors de l’assemblée, la jeune génération était appelée à témoigner de son intérêt et de son engagement en faveur du travail collectif. « Nous ne sommes plus là pour seulement accompagner les dossiers de subvention, insiste Daniel Petitjean, président de la FRCuma. Désormais, comme nous l’avions écrit dans notre feuille de route après la fusion de Rhône-Alpes et de l’Auvergne et notre congrès de Lyon, notre action est d’être présent dans la performance des groupements. Leur intérêt reste essentiel en particulier auprès des jeunes pour l’installation ou la transmission. Avec des exploitations de plus en plus grandes, l’apport de matériel constitue un vrai avantage en matière de maîtrise des charges mais nous devons aller au-delà. » C’était le sens de la table ronde organisée lors de cette assemblée générale.

Priorité à la formation

Une des priorités de la FRCuma repose sur la formation. Elle est même désormais certifiée pour cela. Pour Daniel Petitjean : « C’est notre fil conducteur pour monter en compétence et pouvoir rester les décideurs de nos coopératives dont les missions sont désormais multiples et les chiffres d’affaires en augmentation ! » La formation concerne donc le rôle du président, la comptabilité, la trésorerie pour les administrateurs. C’est aussi la formation à l’utilisation de matériels de plus en plus spécifiques et de plus en plus nombreux. Il s’agit, notamment, d’accompagner les salariés dont les effectifs sont de plus en plus nombreux dans les Cuma. C’est aussi se former aux changements climatiques et à l’agroécologie. Pour cela, il a été créé un GIEE (Groupement d’intérêt économique et environnemental) labellisé. « Le collectif est important pour amener les gens sur ce sujet qui impacte l’activité de nos exploitations, constate Daniel Petitjean. Nous devons être présents aussi sur le numérique. »

Des projets multiples

Pour la soixantaine de participants à l’assemblée générale, les débats ont aussi porté sur le dispositif national d'accompagnement des projets et initiatives (DINA), dont l’apport est important pour la réalisation des projets. Les Cuma sont nombreuses à investir dans des bâtiments de stockage des matériels. « Nous avons aussi des projets divers sur la production d’énergie, avec le photovoltaïque et sur la diversification avec des dossiers comme un moulin à farine de châtaigne dans l’Ardèche, des ateliers de découpe, des magasins de producteurs, etc. signe de l’intérêt pour les adhérents de garder la maîtrise de leur avenir en jouant collectif, se félicite Daniel Petitjean. C’est un vrai changement de posture ! » Un positionnement partagé par Luc Vermeulen, président de la FNCuma, venu constater auprès de ses interlocuteurs la place moteur d’Auvergne-Rhône-Alpes au plan national en termes d’accompagnement, alors qu’elle partait d’une feuille blanche, il y a quelques années ».

Union du Cantal