PRAIRIES NATURELLES
L’élevage fait la richesse des prairies

Quatre agriculteurs de l’Ain en lice pour le concours général agricole des pratiques agro-écologiques des prairies 2019.
L’élevage fait la richesse des prairies

C'est tôt le matin du 14 mai qu'un jury local composé d'experts agronomes, écologues et apicoles ont parcouru les parcelles du territoire du Val de Saône. Objectif ? Sélectionner la parcelle qui participera à la finale lors du prochain salon de l'agriculture à Paris.

4ème édition

Soutenu par la chambre d'agriculture et le conseil départemental, ce concours permet de mettre en avant un savoir-faire qui forge l'identité du val de Saône depuis toujours. Avec près de 3 500 ha de prairies en grande partie valorisées par l'agriculture, les prairies alluviales sont intégrées dans la zone Natura 2000. Leur qualité floristique, avec de nombreuses espèces dont une partie protégée et faunistique (râle du genêt, courlis cendrés, passereaux prairiaux) constituent une richesse environnementale importante.

Des pratiques anciennes

Certains agriculteurs sont engagés depuis près de 20 ans dans des mesures de types MAE (Mesures agro-environnementales). Leurs parcelles sont fauchées et pâturées à partir de juin jusqu'à juillet. Avec parfois un retard de fauche pour favoriser le maintien des espèces. Ce concours est un moyen de sensibiliser la population. De montrer que le meilleur moyen d'entretenir les prairies est de conserver l'élevage. La biodiversité observée est signe de richesse de la flore et de la faune maintenue par les agriculteurs.

Les critères

Le jury, présidé par Hugo Danancher, éleveur de vaches allaitantes à Saint-Benigne et élu à la chambre d'agriculture de l'Ain disposait d'une grille très précise pour déterminer les parcelles lauréates qui participeront ensuite au concours national. Les 4 exploitations agricoles ont été évaluées sur le meilleur équilibre entre valeur agricole et valeur écologique de leurs parcelles.
- Au niveau de l'exploitation (gestion de la prairie et pratiques d'élevage adaptées au potentiel de la parcelle, valeur alimentaire du fourrage et productivité au regard du système d'exploitation et de sa viabilité).
- Pour le territoire (richesse floristique dont présence de certaines espèces patrimoniales, pratiques favorables à la biodiversité et à la valeur apicole).
Tout était minutieusement répertorié et analysé. Le printemps 2018 a été une bonne année pour les prairies naturelles, malgré une météo capricieuse qui fait qu'elles sont légèrement moins développées que les autres années.

Yolande Carron