AGROÉCOLOGIE
Le groupe Bernard sensibilise aux enjeux de « l’Agr’eau écologie »

Patricia Flochon
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Dans le cadre de la transition agroécologique des pratiques agricoles, le Groupe Bernard a organisé une journée de présentation de la démarche Agr’eau écologique le 25 mai dernier sur la commune de Bourg-Saint-Christophe. Réalisée en partenariat avec l’Agence de l’eau, l’évènement a rassemblé près de 230 participants : agriculteurs, collectivités locales, agro-industriels…

Le groupe Bernard sensibilise aux enjeux de « l’Agr’eau écologie »
Démonstration du prototype Berthoud permettant de faire de la pulvérisation localisée sur le rang. PHOTO/ PF

Pour débuter la journée, une conférence sur la thématique du jour (la qualité et la préservation de l’eau ainsi que l’amélioration de la biodiversité et du bilan carbone), introduite par Xavier Bernard, le président du groupe. Les quatre piliers de la démarche Agr’eau écologique, à savoir : la gestion qualitative et quantitative de l’eau, biodiversité fonctionnelle et vie du sol, qualité sanitaire et technologique des céréales, et valorisation du carbone, ont été présentés par Christophe Bessard, responsable du service technique, John Guillaume, responsable du service agronomique, ainsi qu’Anaïs Begaud, responsable filières, sur les enjeux de la collecte des cultures dans cette démarche. L’après-midi était dédié aux démonstrations sous forme de quatre ateliers terrain : biodiversité, vie du sol, techniques de désherbage combinatoire et le numérique : pilotage de l’irrigation et traçabilité (la plateforme numérique agricole Climate FieldView qui permet de collecter des données agronomiques, intégrer ses cartes numériques et visualiser ses résultats de rendements sur une seule et même plateforme ; ou encore la station météo Weenat et son application mobile et des capteurs agro-météo connectés pour suivre en temps réel les conditions météorologiques et agronomiques sur ses parcelles). 
 
Prototype Berthoud : pulvérisation localisée sur le rang
 
Les agriculteurs ont également pu découvrir en exclusivité la démonstration du prototype Berthoud permettant de faire de la pulvérisation localisée sur le rang ainsi que l’analyse d’ADN bactérien des sols proposé par le laboratoire Aurea en partenariat avec Arvalis et l’Inra. Explications de John Guillaume, responsable du service agronomique du groupe Bernard : « Ce matériel permet sur une même rampe de pulvérisateur de traiter soit en localisé, soit sur la totalité du rang, avec donc un impact direct sur la baisse des IFT (indices de fréquence de traitement). Encore à l’état de prototype, cette nouvelle technologie, développée depuis moins de six mois, est née du partenariat Bernard – Berthoud. Nous avons mis notre expertise agronomique et eux leur expertise technique. Nous avons écrit ensemble un cahier des charges pour répondre aux enjeux environnementaux et sociétaux, dans une enveloppe économique raisonnable ». 
 
Concilier baisse des IFT et préservation de l’environnement
 
En parallèle, le groupe Syngenta, présentait On’Row, technique de désherbage combinatoire qui répond aux enjeux liés à la transition agroécologique. Ainsi que l’explique Fabrice Bouchet, expert Agriculture Durable régional du groupe : « le système On’Row a été développé pour répondre aux besoins des agriculteurs afin de leur permettre de traiter en plein et sur le rang avec une même cuve de préparation. Une solution qui s’adapte sur semoir, rampe ou bineuse. Syngenta a conçu des modèles d’écrous spécifiques à monter sur un porte buse classique. Ils permettent d’utiliser des buses homologuées réduction de dérive. L’écrou modifie l’orientation de la buse donc la largeur d’application. Ces buses ont un impact au sol réduit et variable suivant l’écrou utilisé. Il est possible d’équiper un semoir aussi bien qu’une bineuse ou qu’une rampe de traitement. Trois écrous différents et trois buses différentes montés sur un porte buse triple permettent à l’agriculteur lors du semis et de l’utilisation de la rampe de travailler dans une même parcelle à une même concentration de bouillie à la fois en plein sur les parties les plus contraignantes (tour de parcelles, pointes…) et sur le rang pour les grandes longueurs. La troisième option permet de travailler avec une concentration plus élevée uniquement sur le rang (gain de temps). En Rhône-Alpes, douze agriculteurs sont équipés et témoignent très positivement de cette expérience pour les cultures de maïs soja ou tournesol, ils réduisent ainsi l’utilisation des phytosanitaires ».