Grâce à la mobilisation syndicale et l’action déterminée des parlementaires européens, les élevages bovins restent exclus du champ d’application de la directive sur les émissions industrielles. La FNSEA et la Coopération agricole dénoncent toutefois les nouveaux seuils retenus pour les porcs et les volailles.
Les élevages bovins resteront hors du champ d’application de la directive européenne sur « les émissions industrielles ». Un accord politique a été trouvé, le 28 novembre dans le cadre de la procédure du trilogue entre le Parlement européen, le Conseil des ministres et la Commission européenne. « Logiquement, le bon sens a donc prévalu, au vu de la réalité de ces élevages », se félicitent la Fédération nationale des producteurs de lait ( FNPL) et la Fédération nationale bovine (FNB) dans un communiqué commun. « Non, nos bovins ne sont pas élevés dans des fermes « industrielles », ils reposent sur un modèle de production lié au sol, ancré dans les territoires, à dimension familiale, valorisant des millions d’hectares de prairies et de surfaces fourragères pour une autonomie d’alimentation des cheptels et assurant un ensemble de services environnementaux induits (biodiversité, stockage de carbone, qualité des eaux et paysages, …) », poursuivent elles.
Seuils pour les porcs et les volailles
Si la FNSEA et La Coopération agricole considèrent que l’exclusion des bovins de la directive sur les pollutions industrielles constituent une avancée, elles dénoncent les nouveaux seuils retenus pour les porcs et les volailles ainsi que l’introduction des règles de cumul. Concernant les porcs, les colégislateurs ont convenu d’étendre la directive aux élevages comptant plus de 350 UGB. Néanmoins les élevages de porcs extensifs et biologiques et à l’extérieur pendant une période importante de l’année en sont exclus. Pour les volailles, la directive s’appliquera aux exploitations de poules pondeuses de plus de 300 UGB et aux élevages de poulets de chair de plus de 280 UGB. Pour les élevages mixtes porcs et volailles, la limite a été fixée à 380 UGB. « Nombre d’exploitations porcines et avicoles devraient demain appliquer des règles coûteuses et inadaptées. La conséquence sera un rapide recul de ces élevages familiaux, diversifiés et durables et parallèlement une forte augmentation des importations de viande ne respectant pas nos normes et ne répondant pas aux attentes sociétales », déplore la FNSEA. Les deux organisations appellent le Parlement européen ainsi que le Conseil des ministres de l’Union européenne à ne pas le valider lors des prochaines étapes.
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