PRÉDATION
Une vingtaine de brebis attaquées à Hauteville-Lompnes

Margaux Legras-Maillet
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L’attaque a eu lieu sur l’exploitation familiale du Gaec sous Falavier, chez Pierre-Maxime Argenti et ses parents. Situés proches des animations urbaines, les éleveurs se sentaient mieux protégés. Aujourd’hui, ils craignent pour leur troupeau de vaches allaitantes. 

Une vingtaine de brebis attaquées à Hauteville-Lompnes
L’attaque de loup présumé a eu lieu sur l’unique lot de brebis de la ferme, dans la nuit du 21 au 22 octobre à Hauteville-Lompnes. Photo/Pierre-Maxime Argenti

Sur l’unique lot de la ferme de 110 mères, une vingtaine de brebis dont deux agneaux en fin de sevrage ont été attaqués dans la nuit du 21 au 22 octobre. « Six ont été tuées par le loup, six ont été euthanasiées, beaucoup étaient prises par le cou et d’autres à moitié mangées, explique Pierre-Maxime Argenti, éleveur à Hauteville-Lompnes. Huit ont été blessées. Au total, une vingtaine ont été touchées. » L’éleveur découvre plusieurs bêtes sur le flanc le samedi matin en allant vérifier qu’elles aient de l’eau. Le reste de son troupeau Île-de-France croisé Hampshire est très calme, ce qui le laisse supposer que l’attaque a eu lieu depuis plusieurs heures. C’est la première fois que le Gaec sous Falavier est attaqué. « À Hauteville, on est vraiment à côté du stade et du camping donc on ne s’est jamais inquiété, à tort », poursuit-il. L’exploitant n’a pas non plus eu le temps d’installer les moyens de protection qu’il a acheté avec ses parents au printemps, des clôtures électriques quatre files. « On ne les avaient pas encore installées parce que les brebis étaient dehors donc c’est plus difficile de refaire les parcs dans ces cas-là », ajoute Pierre-Maxime Argenti. Après l'attaque, il a finalement installé un parc cerné de deux filets : « Le premier fait 1,50 m de haut et a été fourni par l’Apacefs* et on en a fait le tour avec un de nos filets d’environ 80 cm de haut. » Face à ce drame, l’éleveur se dit aujourd’hui surtout « désœuvré plus qu’autre chose. » Son lot, près pour le renouvellement devait accueillir des moutons au 15 novembre, mais les éleveurs attendent les conseils vétérinaires afin de ne pas davantage stresser les brebis. Aujourd’hui, ils craignent surtout pour leur troupeau de vaches allaitantes : « On a des petits veaux au prés et les exploitations voisines font vêler à l’automne donc on aimerait bien savoir combien il y a de loups », conclut Pierre-Maxime Argenti. Des pièges photos ont été disposés tout autour du parc afin de déterminer le nombre d’individus. 

*Association qui se revendique association des Protections Alternatives pour la Cohabitation de l'Élevage et de la Faune Sauvage