AVICULTURE
Le Plan ambition filière avicole présenté

L’interprofession régionale avicole (Afivol) se réunissait à Ouches (Loire), jeudi 22 juin, pour son assemblée générale. Les différents rapports statutaires ont été passés en revue, avant d’aborder le point d’orgue du jour : le plan ambition filière avicole.

Le Plan ambition filière avicole présenté
Hélène Bompart et François Gaudin, respectivement présidente et directeur de l’Afivol depuis 2022, ont animé l’assemblée générale de jeudi 22 juin et présenté les différents rapports statutaires avant d’évoquer le nouveau plan filière avicole 2023-2027. ©PDL_AP

L’année 2022 a été marquée par deux changements de taille au sein de l‘Association filières volailles de la région Auvergne-Rhône-Alpes (Afivol) : d’une part, Hélène Bombart, éleveuse dans la Drôme, a pris la suite de Gilles Lassus, président de l’interprofession avicole depuis 2005 ; d’autre part, François Gaudin est devenu le nouveau directeur de la structure, en lieu et place de Jean-Marie Fontanet.

Au cours de son assemblée générale qui s’est tenue jeudi 22 juin, à Ouches (Loire), le directeur et la présidente ont présenté le nouveau plan ambition filière avicole 2023-2027. Voté le 10 mars et accompagné financièrement par la Région, à hauteur de 1,415 million d’euros par an sur cinq ans, il a été réfléchi par les professionnels de la filière régionale, notamment sur sa gestion globale.

Ce plan s’appuie sur quatre grandes actions. La première concerne l’investissement dans la production en renforçant la compétitivité des couvoirs régionaux, en rénovant les bâtiments de volaille standard et en améliorant la compétitivité des élevages par des petits investissements de moins de 10 000 €. La seconde souhaite la montée en gamme et la création de valeur, en favorisant la communication des organisations de production et la promotion collective des produits sous signes d'identification de la qualité et de l'origine (Siqo), mais aussi en structurant la filière AOC Poulet du Bourbonnais. Vient ensuite la partie communication, laquelle devra être développée sur la filière, le métier auprès du grand public et la restauration hors domicile / hors foyer. La dernière action concerne les indicateurs de marché et coûts de production, pour lesquels l’Afivol vise à acquérir et diffuser des références sur les charges opérationnelles et structurelles en production de volaille.

Retour sur travaux et conjoncture

Les différents rapports statutaires ont également été passés en revue ce 22 juin. François Gaudin rappelait la participation à de nombreux travaux de fonds lors de l’année écoulée, outre la construction du plan de filière avicole 2023-2027(1). La présidente, Hélène Bompart, présentait ensuite son rapport moral et d’orientation, dans lequel elle décrivait « un contexte tourmenté pour la filière volailles ». Elle développait alors ses propos avec la crise d’influenza aviaire inédite en France, bien que « notre région ait été heureusement peu touchée avec quatre foyers » Avant d’ajouter : « Nous suivrons attentivement la mise en place de la vaccination en faisant valoir les spécificités régionales ».

L’augmentation des coûts de production liée à l’inflation et à l’envolée des prix de l’aliment, de l’énergie, des bâtiments s’ajoutait à cet environnement incertain, avec « l’accentuation de l’influence du critère prix dans l’acte d’achat des consommateurs et le poulet standard plébiscité ». Elle rappelait donc le caractère indispensable d’une meilleure répartition des marges sur l’ensemble des maillons de la filière, « dans un contexte de revalorisation des prix de vente et de gros besoins de production ». Hélène Bompart évoquait ensuite les incertitudes sur la production, avec de nouvelles contraintes en vue sur « les questions d’environnement et de bien-être animal » et terminait par rappeler la crise de vocation, « avec de grandes difficultés à recruter et à renouveler les générations, ainsi que la méconnaissance de la filière à de nombreux niveaux ».

Malgré ce constat et l’ampleur des défis à relever par l’interprofession régionale, la présidente rappelait que la filière « dispose d’atouts à mettre en valeur : une organisation collective bien rodée, qui nous permet d’aborder les problèmes plus sereinement pour progresser ; une moindre sensibilité à l’influenza par rapport à d’autres régions dont les densités d’élevage sont beaucoup plus importantes ; des opérateurs solides. »

Axel Poulain

1: Pour plus d’informations sur le sujet, l’Afivol a partagé sur son site Internet un rapport détaillé accessible à tous sur le plan de filière 2023-2027 (afivol.com, onglet Dispositif d’aides).