CONCOURS AGRICOLES

La race Simmental accueillera bientôt de nouveaux juges

« Normalement, c’est quasiment impossible à faire », souligne Jean-Baptiste Geoffray, technicien à l’OS Simmental. Pour la deuxième fois en cinq ans, l’exploitation familiale du Gaec du Giroux à Rignieux-le-Franc accueillait durant deux jours une formation de juges de la race Simmental.  
L’une des rares à pouvoir offrir la qualité et l’effectif suffisants pour la reproduction d’un concours. 
Avec son collègue Baptiste Mamet, technicien à l’OS Montbéliard, Jean-Baptiste Geoffray a formé treize potentiels, venus de toute la zone Simmental. « Ils ont déjà suivi notre formation élémentaire. Désormais, ils veulent passer un cran au-dessus et obtenir l’agrément », poursuit Jean-Baptiste Geoffray. La dernière étape, juger des vaches en conditions réelles. 
 
Être bon technicien et animateur 
 
Quatre sections (premier veau, deuxième veau, troisième et quatrième veau et plus) ont été composées de quatre à six vaches de l’exploitation du Gaec Giroux. La famille Thievon, aidée de quelques volontaires, les a préparées avec soin, de même qu’une piste pour l’occasion. Chacun leur tour, pour chaque section, les futurs juges élisent leurs meilleures vaches, en commentant leur décision. Les deux formateurs comparent par la suite leur appréciation à celle des juges. « On recherche la vache qui représente toute la puissance qui se dégage de la production laitière, avec une bonne mamelle, de bons aplombs et une bonne perspective de valorisation bouchère. Le petit plus, c’est le style, la démarche ! », précise Jean-Baptiste Geoffray. 
Être un bon technicien et bon connaisseur de la race, cela va sans dire pour devenir un bon juge, mais l’OS souhaite aujourd’hui mettre l’accent sur la capacité des juges à pouvoir en parler au grand public. En concours, il convient donc aussi d’être un bon animateur et d’utiliser les éléments de langage adéquats pour valoriser la Simmental. Une mission de taille pour Laurent Vial qui s’est déplacé en personne pour observer les futurs juges à l’œuvre : « Cela fait cinq ans qu’on a la volonté d’avoir des juges expérimentés et homogènes. » Le président de France Simmental a par ailleurs souligné l’investissement de la famille Thievon dans la réussite de ces deux journées.
 
Vers une harmonisation du jugement 
 
Avec cette formation, l’OS de la race espère harmoniser les critères de jugement, d’un juge à l’autre. Autre objectif, agrandir les rangs des juges de la race dont la plupart sont aujourd’hui éleveurs et se voient souvent obligés de choisir entre concourir ou juger. Pour la première fois, l’OS a donc permis à quatre personnes non éleveuses de Simmental de devenir juges de la race. « On avait besoin de renouveau parmi nos juges. On a également rebattu les cartes de notre réglementation au sein de l’OS pour harmoniser le jugement », ajoute Jean-Baptiste Geoffray. Et lui-même de conclure : « Aujourd’hui, sur les treize, nous pouvons envoyer quatre d’entre eux les yeux fermés sur n’importe quel concours, on est tranquille. » Pour les autres, rien ne dit qu’ils n’obtiendront pas l’agrément, mais des conseils leur seront donnés pour exceller.