Mardi 14 mai, la troisième édition du festival « We can » s’est déroulée à Belleville-en-Beaujolais (Rhône). Cet événement festif consacré à l’écocitoyenneté et aux transitions agroécologiques a réuni les élèves des 28 lycées agricoles publics d’Auvergne-Rhône-Alpes.
La salle Camille-Claudel à Belleville-en-Beaujolais (Rhône), était pleine à craquer mardi 14 mai. Tout comme le chapiteau monté pour l’occasion sur le terrain adjacent. Il faut dire qu’accueillir la troisième édition du festival « We can » demande un certain nombre de préparatifs. Au total, 500 personnes ont assisté à cet événement festif dédié à l’écocitoyenneté et aux transitions agroécologiques. Durant une année, les élèves des 28 lycées agricoles de la région Auvergne-Rhône-Alpes ont imaginé une série de défis afin de répondre à ces enjeux actuels.
Une année pour réaliser un défi impactant
Durant la matinée, un jury a déambulé dans les allées afin de décerner plusieurs prix du défi « En voilà des idées ». Chaque établissement devait mettre en scène, sur son espace d’exposition, une idée ou un projet lié au développement durable ou à l’agroécologie. La présentation était libre, mais devait durer seulement trois minutes, montre en main. De l’exposé d’un compost fermé à la mise en scène théâtrale incitant à acheter ses vêtements en friperie, en passant par la valorisation des produits locaux au sein de la cantine scolaire ou encore la simulation d’un jeu télévisé permettant de gagner un voyage scolaire à vélo… Les élèves ont regorgé d’idées et de talents oratoires. « Leur créativité et leur joie de vivre donnent de l’espoir », assure Nadège Fellot, viticultrice dans le Beaujolais et membre du jury. À l’image du défi réalisé par deux élèves du lycée agricole du Bourbonnais, dans l’Allier, qui a permis de récupérer les vêtements dont les élèves ou membres de l’établissement ne voulaient plus afin de les revendre entre 2 et 5 euros la pièce au sein du lycée. Ou encore de l’investissement d’un groupe du lycée savoyard de Cognin, qui a proposé plusieurs défis durant une semaine. Une partie des élèves et du personnel de l’établissement ont ainsi accepté de limiter leur temps passé sur leur téléphone portable et ont augmenté leur recours aux transports en commun pour venir et repartir du lycée.
Détenu jusqu’à présent par le lycée d’Yssingeaux (Haute-Loire), le trophée « On peut mieux faire » 2024 a été remporté par l’Agrotec de Vienne (Isère), qui a notamment honoré l’idée de Sandra Traikia. La jeune femme scolarisée en BTS « gestion protection nature » s’est démarquée en réalisant un vlog, un blog vidéo suivant le concept du colibri. Durant plusieurs jours, l’élève s’est filmée en train de réaliser des petits gestes écoresponsables du quotidien : privilégier le vélo au bus, aller acheter des produits locaux et de saison au marché de Vienne, être attentive à sa consommation en eau et favoriser du temps en nature plutôt que devant une série. De son côté, le lycée agricole de Roanne-Chervé, situé dans la Loire, s’est démarqué en servant aux 500 personnes présentes un menu composé d’un burger et d’un cookie pour la somme de 5 €, sans occasionner de déchets.
L. R.
PRIX / Les différents lauréats
· Prix de la réalisation « C’est pas une parole en l’air » : Lycée George Sand, EPL du Velay (Haute-Loire).
· Prix coup de cœur émotions « C’est pas une parole en l’air » : Lycée agro-viticole Bel Air (Rhône).
· Prix acteur.trice « C’est pas une parole en l’air » : EnilV La-Roche-sur-Foron (Haute-Savoie).
· Prix du vlog « C’est pas une parole en l’air » : Lycée Agrotec de Vienne-Seyssuel (Isère).
· Prix « Mille bornes pour ma planète » : Eplefpa de Cibeins (Ain).
· Prix du speech « On peut encore mieux faire » : Eplefpa de Marmilhat (Puy-de-Dôme).
· Prix de la solidarité : Lycée professionnel agricole de Cognin (Savoie).
· Prix de la créativité : EnilV La-Roche-sur-Foron (Haute-Savoie).
· Prix du travail d'équipe : Eplefpa Lyon-Dardilly (Rhône).
· Trophée « On peut mieux faire » : Lycée Agrotec de Vienne-Seyssuel (Isère).