SANTÉ
La lutte contre le moustique tigre, c’est l’affaire de tous

Margaux Legras-Maillet
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Comme chaque année à cette période, l'Agence régionale de santé (ARS) accroît sa vigilance autour du moustique tigre, vecteur de maladies. Elle appelle les citoyens à faire de même. 

La lutte contre le moustique tigre, c’est l’affaire de tous
Originaire d’Asie du Sud-Est, le moustique tigre peut être porteur de dengue, zika ou chikungunya. Photo d'illustration/ Surachai Pung

Le moustique tigre est présent en Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2012, et s’est progressivement installé dans 10 à 12 départements de la région (l’Ain, Ardèche, Drôme, Isère, Loire, Puy-de-Dôme, Rhône, Savoie, Haute-Savoie et récemment le Cantal). Seuls les départements de l’Allier et de la Haute-Loire restent peu impactés avec des détections ponctuelles de présence, explique la préfecture de l’Ain dans un communiqué. Vecteur de la dengue, du chikingunya ou encore du zika (voir encadré), le moustique tigre demande une vigilance accrue. Selon l’ARS Auvergne-Rhône-Alpes, « en France métropolitaine, le moustique tigre n’a pas vraiment de transmission active ». La vigilance reste toutefois de mise. Présent sur le territoire, il pourrait être à l’origine de transmissions de maladies à partir du sang de personnes contaminées, en provenance de zones endémiques. « En le laissant s’installer, il y a donc un risque de contamination. Il y a des cas autochtones sur le territoire métropolitain », précise l’ARS. C’est pourquoi celle-ci renforce chaque année la surveillance de cet insecte. 
 
Le distinguer des autres moustiques 
 
Ne vous y trompez pas, contrairement à ce que peut laisser penser son nom, le moustique tigre (aedes albopictus) est en réalité de petite taille, moins de 0,5 cm. Il se distingue également de ses congénères par sa robe rayée blanc et noir. Ses pattes portent également des rayures. Il est enfin silencieux et diurne, le moustique commun à quant à lui tendance à piquer de jour et son vol est bruyant. Le moustique tigre pique essentiellement à l’extérieur des habitations, avec un pic d’agressivité à la levée du jour et au crépuscule. Comme d’autres moustiques, il n’a besoin que de petites quantités d’eau pour se développer. Des coupelles de pots de fleurs, des pneus usagés, jeux d’enfants ou encore des récupérateurs d’eau de pluie lui suffisent pour se multiplier. 
 
Comment lutter contre le moustique tigre ? 
 
Les adultes vivent généralement dans un rayon de 150 m autour du système larvaire, donc près d’une source d’eau. Pour endiguer sa propagation, il est important de vider les coupelles, netoyer les gouttières, couvrir les réservoirs d’eau, éviter la stagnation d’eau dans les piscines hors d’usage, au moins à proximité des habitations. 

Un vecteur de maladies 

110 cas ont été importés, dont 105 cas de dengue et 2 de chikungunya en 2021. Seuls 20 cas de dengue ont été recensés en 2021, un nombre exceptionnellement faible qui s’explique par les restrictions de voyage et l’absence d’épidémie de dengue dans les territoires ultra-marins français.