CONSEIL RÉGIONAL
Région : une session plénière au programme chargé

L’assemblée plénière de la Région s’est tenue les 9 et 10 mars derniers avec un programme chargé entre le volet métropolitain du contrat de plan État-Région, les pactes territoriaux, l’enseignement supérieur ou encore la création de voies vertes supplémentaires.

Région : une session plénière au programme chargé
Les élus régionaux se sont réunis en assemblée plenière les 9 et 10 mars derniers. ©CD

Réunis en assemblée plénière le jeudi 9 et vendredi 10 mars à Lyon, les élus régionaux ont été appelés à voter le volet métropolitain du contrat de plan État-Région pour un montant de près de 900 millions d’euros (M€). « Une signature qui intervient après un long travail de concertation avec l’ensemble des acteurs concernés, collectivités locales et acteurs économiques du territoire », a tenu à souligner Laurent Wauquiez, le président de la Région. Ce contrat de plan répond à plusieurs objectifs : « aménager le territoire, soutenir l’activité économique et préparer l’avenir », a-t-il rappelé. La métropole de Lyon se voit ainsi attribuer une enveloppe de 504, 41 M€ pour, entre autres, financer la réalisation d’un pipeline à hydrogène dans la vallée de la chimie ou encore un campus de la gastronomie. La métropole de Saint-Étienne se voit doter de 126,77 M€ pour, par exemple, parmi les projets retenus, financer la création d’un centre de recherche et de l’innovation ophtalmologique ou entreprendre des travaux d’aménagement au stade Geoffroy-Guichard. 126,77 millions d’euros sont budgétisés pour la métropole de Clermont-Ferrand avec dans la partie agriculture le financement d’un projet d’irrigation à partir d’eaux usées. La métropole de Grenoble, quant à elle, bénéficiera d’un plan de 138,51 millions d’euros qui permettra, entre autres, la rénovation d’Alpexpo, le soutien aux projets de méthanisation ou le développement touristique du site de Col de Porte … 

Quatre pactes territoriaux

Au cours de cette assemblée plénière, quatre pactes territoriaux qui concernent les départements du Cantal, de l’Allier, de la Haute-Loire et de l’Ardèche ont été présentés aux élus. « Ces pactes répondent à une priorité : un développement territorial plus équitable qui profite non pas seulement aux grandes aires urbaines, mais aussi aux territoires ruraux », a justifié Laurent Wauquiez. Ces dispositifs, créés en 2016, permettent à la Région de « flécher, en priorité, des crédits pour les zones rurales qui sont confrontées à des enjeux spécifiques. Entre 2016 et 2021, ces quatre pactes territoriaux ont ainsi permis d’investir 360 millions d’euros en Ardèche, dans le Cantal, l’Allier et en Haute-Loire, en lien avec les Départements concernés », a détaillé le président de la Région.

Un plan pour les ingénieurs et techniciens

Laurent Wauquiez ambitionne « qu’Auvergne-Rhône-Alpes redevienne une région scientifique ». Son constat est « qu’Auvergne-Rhône-Alpes est la première région industrielle de France mais qu’elle manque d’ingénieurs et de techniciens alors même que l’écosystème régional en matière de formation est exceptionnellement riche ». « Pour poursuivre la réindustrialisation de la région et la relocalisation des activités économiques, nous avons besoin d’ingénieurs et de techniciens capables aussi de répondre aux enjeux nouveaux que sont la digitalisation et la décarbonation de l’industrie », a-t-il expliqué. Dans le cadre de son plan 2022-2028 en faveur de l’économie, l’emploi, la formation et l’innovation, la Région entend apporter des réponses à cet enjeu en mobilisant 140 millions d’euros. Trois objectifs sont poursuivis : diplômer 2 000 ingénieurs de plus par an d’ici à 2028 ; renforcer le maillage des formations régionales en lien avec les entreprises et les territoires et enfin, attirer de nouveaux talents et promouvoir ces métiers d’avenir.

Objectif : 1 000 km de voies vertes

Afin de valoriser le patrimoine et les territoires, deux dispositifs ont été présentés aux élus régionaux : la création de 1 000 kilomètres de voies vertes sur l’ensemble du territoire d’Auvergne-Rhône-Alpes et un soutien renouvelé aux Villages remarquables. Depuis 2016, 479 km de véloroutes ont déjà été créés, mais la Région entend aller plus loin et s’est fixé comme objectif de « créer 1 000 km d’infrastructures cyclables d’ici à 2028 ». 130 millions d’euros seront dédiés à cette ambition. À ce jour, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte soixante-sept communes
labellisées « Villages remarquables ». « Ces communes incarnent l’âme de notre Nation,
celle de notre histoire et de nos traditions. Elles cultivent leur identité
et illustrent la richesse de notre patrimoine. Il est de notre devoir de les accompagner pour préserver les trésors qu’elles incarnent, à la fois pour les générations futures
mais aussi pour l’atout touristique qu’elles représentent. C’est pourquoi le soutien de
la Région à ces villages est essentiel avec un nouveau plan à destination des Villages remarquables », a argumenté le président. Ce plan est ouvert aux communes labellisées « Plus beaux villages de France » ou « Petite cité de caractère », ou à celles de moins de 3 000 habitants qui ont engagé une démarche pour obtenir l’une de ces deux marques. Le plan précédent de soutien aux Villages remarquables adopté en 2018 a déjà permis de financer 113 opérations de rénovation et de développement dans ces communes pour un montant total de 14,5 millions d’euros.

C.D