La FCO et la MHE continuent de progresser et de nouvelles zones sont touchées.
Alerte sur l’île de Beauté. La fièvre catarrhale ovine (FCO) « décime les troupeaux » d’ovins en Corse, s’est inquiété le sénateur Jean-Jacques Panunzi lors des questions au gouvernement le 29 novembre. L’élu LR fait état d’une « mortalité élevée » (1 000 brebis mortes dont 500 en une semaine), ainsi que d’une « morbidité importante avec des pertes d’agneaux et de lait ». En cause, le sérotype 8 de la FCO, qui « n’existe qu’en France continentale », a fait remarquer le sénateur. « Il y a donc une double faille », selon lui, d’une part dans les déclarations des élevages hexagonaux infectés, et d’autre part dans les ports d’accès à la Corse, où « le contrôle sanitaire a fait défaut ». Jean-Jacques Panunzi demande à l’exécutif des aides hors du régime des minimis, « inadapté » selon lui et synonyme « d’indemnisations au rabais ». En raison de la réglementation européenne, « l’État n’a généralement pas vocation à prendre en charge le coût de la vaccination ni à indemniser les pertes économiques induites par cette maladie », a répondu le porte-parole du gouvernement Olivier Véran (qui remplaçait le ministre de l’Agriculture). Avec une vingtaine de cas, « l’impact sur le cheptel corse reste modéré en nombre de foyers », a-t-il fait remarquer. Depuis la résurgence du sérotype 8, devenu plus virulent, en août, la France comptait « plus de 1 630 foyers » de FCO, dont « près de 900 dans l’Aveyron », selon Olivier Véran. Par ailleurs, avec 3 556 foyers au 30 novembre (dernier bilan disponible), la maladie hémorragique épizootique (MHE) poursuit sa progression dans les élevages bovins français. Après la Vendée à la mi-novembre, la maladie a récemment gagné quatre nouveaux départements (Deux-Sèvres, Loire-Atlantique, Lot, Haute-Vienne), portant le total à dix-huit.