Agripro, concessionnaire John Deere, est présent dans l'Ain sur trois sites, basés à Cras-sur-Reyssouze, Gorrevod et Savigneux. L'ouverture d'un quatrième établissement est programmée pour la fin du confinement à Meximieux : matériel agricole, motoculture, et irrigation (pivots, enrouleurs...) avec une équipe dédiée. Agripro emploie aujourd'hui 47 salariés, dont dix-sept techniciens SAV. Son dirigeant, Roch Wolville, nous explique comment l'entreprise s'est adaptée aux mesures de protection liées à l'épidémie de coronavirus : « Nous avons arrêté l'activité motoculture, les magasins libre-service sont fermés depuis le 15 mars. Sur la partie agricole, le SAV fonctionne de manière quasi normale, avec l'application des restrictions de distanciation et des mesures d'hygiène. Les portails sont fermés, avec un numéro de téléphone à appeler pour pouvoir rentrer. On filtre toutes les entrées, que ce soit les livreurs ou les clients qui viennent déposer du matériel ». Le dirigeant assure une sécurité maximale à ses salariés. Tous ont à leur disposition des masques FFP3 dont les stocks ont été réapprovisionnés par commande auprès du Sedima (Syndicat national des entreprises de service et de distribution du machinisme agricole). Depuis le début de la crise, l'équipe a été réduite : « Au départ certains ont pris des congés. Aujourd'hui sept vendeurs sont en chômage partiel, ainsi que les sept salariés dédiés à la motoculture ; d'autres sont en arrêt pour garde d'enfant », explique Roch Wolville.

Pièces détachées : bonne réactivité des fournisseurs

Les déplacements en fermes sont effectués dans le respect strict des mesures de protection : masques à disposition, respect des distances avec le client, lavage des mains régulier (savon pâte dans les camions)… « On a des garçons responsables, qui savent appliquer et maintenir les consignes », se réjouit Roch Wolville. Autre motif de satisfaction concernant l’activité réparations : « on reçoit les pièces normalement, qui viennent pour la plupart d’Allemagne et d’Angleterre. Il y a une bonne réactivité ». Autres effets du confinement : l’entreprise a mis à  l’arrêt toutes les démonstrations de matériels, auparavant organisées chaque semaine chez ses clients. Les projets d’achat de matériels ont également été reportés « pour avoir une meilleure visibilité en sortie de crise ». Quant aux pertes financières, l’estimation est d’environ 10 % du chiffre d’affaires global : « On est à 5 % sur un prévisionnel optimiste, jusqu’à 10 % si on est pessimiste. On avance jour après jour, avec les annonces qui nous sont faites… ». 

Patricia Flochon