LA PRÉFÈTE SUR LE TERRAIN
Bel exemple de diversification

Cécile Bigot-Dekeyzer, nouvelle préfète de l’Ain, est allée à la rencontre des agriculteurs. À l’initiative de la FDSEA, des JA et de la chambre d’agriculture, elle a visité quatre exploitations représentatives de l’agriculture aindinoise en compagnie des représentants de la DDT et de la DDPP. La visite à la ferme du Bois de but à Viriat était l'occasion de rappeler le week-end portes ouvertes organisé chaque année, en sommeil depuis la Covid, par Séverine Copier et Hervé Guillemot. 

Bel exemple de diversification
Cécile Bigot-Dekeyzer a longuement échangé avec Séverine Copier. Photo/Yolande Carron

À la ferme du Bois de but, Séverine Copier et Hervé Guillemot et leurs sept salariés ont fait de leur exploitation un bel exemple d’agriculture diversifiée. « Il y a 20 ans c’était chez nos parents, une petite ferme que nous avons agrandie », expliquait Séverine lors de la visite.  L’activité principale demeure l’élevage de chèvres (350) pour la fabrication du fromage transformé sur place et vendu dans la boutique de l’exploitation à hauteur de 15 % et en GMS : « nous avons opté pour la stratégie des supermarchés car on ne s’en sortait pas », confiait l’agricultrice. Autre activité, les équins. Hervé Guillemot est un passionné de cheval de trait, il possède 40 poulinières et des étalons percherons agréés pour la monte. Lui, les fait pouliner, une autre personne se charge de les dresser. L’exploitation, a aussi innové en créant une fois par an des portes ouvertes à thème avec un cabaret le soir : « nous voulions montrer qu’il était possible de faire autre chose dans une ferme. Une fois, c’était sur le thème de la chasse puis les céréales et avons enregistré jusqu’à 8 000 personnes (dans le week-end, ndlr). Avec la Covid, ces portes ouvertes ont été mises en sommeil. »
 
Trouver des salariés, pas simple
 
Leur difficulté, c’est le problème de l’emploi, « c’est très difficile de trouver des salariés, nous avons du mal à les faire commencer de bonne heure le matin. Quant aux formations ce n’est pas de travail le week-end nous ne prenons même plus d’élève en stage devant la difficulté d’être maître de stage », expliquait Séverine à Cécile Bigot-Dekeyzer avant de servir le repas sur l’exploitation. 

Yolande Carron