TRI DES BIODÉCHETS À LA SOURCE
De nouvelles sociétés de collecte voient le jour

Margaux Balfin
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Depuis le 1er janvier 2024, la généralisation du tri à la source des biodéchets est obligatoire pour tous les ménages, collectivités locales et entreprises, conformément à la directive européenne 2018/851 et la loi « Antigaspillage pour une économie circulaire » du 10 février 2020. Des évolutions qui favorisent l'émergence de nouvelles sociétés de collecte. 

De nouvelles sociétés de collecte voient le jour
Bruno Millot (à gauche) a lancé sa société de collecte de biodéchets il y a trois ans. Dans l’Ain, il travaille avec Clément Dubost (à droite) d’ADFE à Baneins qui les valorise en compost. Photo/Bruno Millot

Loin d’être mises au rebut, les poubelles des uns font les bonnes affaires des autres. Avec la généralisation de la valorisation des biodéchets, un nouveau marché du détritus a fait son apparition et encouragé le fleurissement de sociétés de collecte. C’est le cas de Bruno Millot. Franchisé chez Ecovalim, une entreprise lyonnaise pionnière dans le domaine, cet ancien militaire de carrière s’est lancé dans la collecte de biodéchets il y a trois ans. Depuis il récupère essentiellement les biodéchets de la grande distribution et d’entreprises locales, soit environ 1 000 tonnes par an. S’il rencontre encore peu de concurrence dans le département, les géants du secteur tels que Veolia ou Suez commencent à étendre leur zone d’activité. Lui-même a vu son chiffre d’affaires doubler depuis le début de l’année et l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation. 

La collecte terminée, Bruno Millot livre sa cargaison chez ADFE (Compost Ain) à Baneins qui la valorise ensuite sous forme de compost. Lorsque les biodéchets ne sont pas bien triés, il s’impose un détour à Lyon, au siège de l’entreprise qui héberge un déconditionneur pour retirer les plastiques. « Tout ce que j’amène à Lyon est transformé en soupe et livré à l’unité de méthanisation Méthamoly à Saint-Denis-sur-Coise dans la Loire. Cela représente environ 400 tonnes », précise-t-il. Bruno Millot et Clément Dubost étudient par ailleurs la possibilité d’investir dans un déconditionneur sur le site d’ADFE. Deux unités de méthanisation du département seraient même intéressées pour valoriser la soupe produite si le projet se concrétise.