PUBLICATION
Idées reçues sur les coopératives agricoles

Le président de La Coopération agricole, Dominique Chargé, a présenté son ouvrage intitulé « Idées reçues sur les coopératives agricoles ». L’objectif : faire connaître ce milieu méconnu et le rendre plus accessible au plus grand nombre.

Idées reçues sur les coopératives agricoles

« Nous contribuons à la vie économique et sociale des territoires » et à travers cet ouvrage « nous entendons apporter des réponses pédagogiques aux idées reçues et préjugés dont notre métier peut faire l’objet et parfois être victime », a clairement indiqué Dominique chargé. Bien que signé par le président de La Coopération agricole, cet ouvrage se veut collectif et collaboratif, « avec des experts et des acteurs des entreprises coopératives ». Parmi les idées reçues, la première serait que les coopératives ne sont pas gouvernées par les agriculteurs-adhérents/coopérateurs. Cette perception, Dominique Chargé la balaie d’un revers de main car « il est nécessaire de distinguer le ressenti des faits », souligne-t-il. « Ce sont les administrateurs, eux-mêmes agriculteurs » qui décident de la stratégie de la coopérative à laquelle ils adhèrent. Autre idée reçue parmi les quatorze au total que Dominique Chargé entend combattre, est le fait que les coopératives ne paient pas d’impôts. Un ressenti très partagé auprès des entreprises dites normales comme les sociétés anonymes, les sociétés à responsabilité limitée etc. Ce bruit circule d’ailleurs « depuis une trentaine d’années aussi bien dans les débats publics que dans les médias », souligne l’auteur. Il est vrai qu’elles ne sont pas soumises à l’impôt sur les sociétés pour les opérations qui s’inscrivent dans leur objet social. « Mais elles le sont pour toutes les autres au titre de l’article 206 du code général des impôts », rappelle Dominique Chargé. Et si quelques spécificités lui sont reconnues, la contrepartie est qu’elles ne peuvent pas émarger par exemple, aux crédits d’impôts. De même, sont-elles soumises à l’agrément du Haut conseil de la coopération agricole (HCCA) qui révise leur condition tous les cinq ans.

Gouvernance atypique

Dominique Chargé entend donner une vision moderne du modèle coopératif, innovant, ancré sur les territoires, soucieux du bien-être des agriculteurs et des consommateurs. Mais ce modèle peut être remis en cause, a dit, entre les lignes, le président de La Coopération. « L’urgence absolue est de franchir le mur de l’énergie et de construire une stratégie d’avenir avec l’objectif de reconquérir la production agricole sur laquelle nous reculons de manière inquiétante », a-t-il affirmé. Cet ouvrage pédagogique illustré de nombreux exemples concrets permettra à chacun de (re)découvrir un « outil collectif au service des territoires et de la souveraineté alimentaire », selon les mots de son auteur.

 

Christophe Soulard