Plusieurs axes d’interventions ont été ciblés pour le nouveau plan de filière horticulture, parmi lesquels figurent l’adaptation des entreprises horticoles au changement climatique, l’augmentation de leur compétitivité, la valorisation de leur ancrage territorial, le maintien de la production et l’attractivité des métiers.
Le lieu de rendez-vous n’a pas été choisi par hasard. Vendredi 1er septembre, élus et acteurs de la filière horticole se sont retrouvés au cœur du nouveau Domaine de Chapelan, tout juste installé à Pusignan (Rhône), après de nombreuses années passées à Feyzin. « Il y a sept ans, l’État nous a informés que nous ne pouvions pas rester là-bas, car nous étions situés dans un périmètre à risques par rapport à la vallée de la chimie », a rappelé Pierre de Prémare, le gérant du groupe. Spécialisé dans la production d’arbustes en pot et positionné sur le marché de la jardinerie, le Domaine Chapelan emploie 55 salariés et dégage 5,5 millions d’€ de chiffre d’affaires. Acteur phare du développement horticole dans la région, l’entreprise a bénéficié d’une subvention de l’ancien plan de filière (2018 – 2023). Cette aide a notamment permis à l’entreprise de déménager ses 400 000 plants et ses bureaux sur un espace de 18 ha le long de l’avenue Satolas Green, à Pusignan. « Le plan filière a soutenu 20 % de l’enveloppe globale de la partie chantier », détaille le responsable. La signature du nouveau plan au sein de ce nouvel espace paraissait donc être une évidence pour les élus locaux.
Moderniser les outils afin d’attirer la jeunesse
Selon les équipes du président de Région, Laurent Wauquiez, le premier plan régional de la filière horticole a été utilisé à 98 %. Le montant du nouveau plan 2023-2027, qui s’élève à 3,2 millions d’euros, est légèrement inférieur. Mais ce dernier bénéficiera pour la première fois d’une aide provenant du Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader). Plusieurs axes d’interventions ont été ciblés, parmi lesquels figurent l’adaptation des entreprises horticoles au changement climatique, l’augmentation de leur compétitivité, la valorisation de leur ancrage territorial, le maintien de la production et l’attractivité des métiers. Un dernier point qui a notamment marqué la prise de parole de Cécile Cholas, des pépinières éponymes, située à Chambéry (Savoie): «Nos métiers sont formidables, mais nous devons attirer les jeunes sur la recherche et le développement de ce que seront les végétaux de demain ». Grâce aux aides du premier plan de filière, les Pépinières Cholas ont modernisé leur outil et développé un pôle de recherche dédié au changement climatique.
Léa Rochon