ASSEMBLEE GENERALE DE LA SAAF /
Le drainage reste stable, le terrassement se développe

La société d’amélioration foncière, fondée par les agriculteurs pour mutualiser les travaux de drainage, tenait son assemblée générale jeudi dernier à son siège d’Attignat.
Le drainage reste stable, le terrassement se développe

L'occasion de revenir sur l'année 2019, jugée « bonne en termes d'activité. »
3,4 millions de chiffre d'affaire et un début d'année 2020, encourageant, malgré la Covid, « qui n'a pas vraiment impacté nos activités », détaillaient le président Gilles Brenon et le directeur, Jean-François Chapuis.
Dans le détail, les activités de la Saaf se diversifient. « On est loin des 1000 ha que l'on drainait les années fortes. On est plutôt autour de 400 à 500 ha. Cette activité devrait continuer à baisser. C'est pourquoi nous nous orientons de plus en plus vers le terrassement et l'empierrement, notamment des unités de méthanisation. Nous sommes maintenant capables d'assurer de gros chantiers complexes », annonçait M. Chapuis. La pose de géo membranes, de gaines et de citernes souples constitue aussi une part de plus en plus importante de l'activité.
Pour ce faire, les équipes, saluées pour leur investissement, sont formées pour assurer une plus grande polyvalence.
Le parc de matériel s'adapte, avec la récente acquisition d'un solide attelage tracteur-benne qui vient enrichir le parc de draineuses, pelles, mini pelles et autres « bull ». La Saaf dispose aussi de matériel de fonçage, afin de passer des canalisations sous les routes sans les éventrer.

Du « bio » matériel

« Nous passons l'ensemble des véhicules à l'huile bio d'ici octobre-novembre. Les pelles l'étaient déjà. Cela nous permet d'intervenir dans tous les milieux, y compris les plus fragiles, comme les zones humides ou les lits des cours d'eau. C'est un plus », argumentait M. Chapuis.
La société développe ses activités de travaux forestiers (arrachage, ratissage, remise en état de terrains...) et va acquérir un grappin sécateur pour valoriser proprement le bois issu des haies des exploitations, en lien avec l'association Bois Agrilocal Aindinois (Bala).
La Saff disposera prochainement d'un nouveau hangar. 700m2 et une toiture photovoltaïque.
Un échange s'est ouvert sur l'avenir et l'intérêt du drainage. Une pratique trop souvent pointée comme néfaste à l'environnement. « Le drainage n'assèche pas la terre. Au contraire, il permet de garder l'humidité du sol. Il n'y a qu'à regarder comme l'herbe est plus verte au-dessus des drains », soulignait l'ancien président de la Saaf, Guy Moisssonier. Une pratique qui pourrait bien retrouver ses dorures avec le développement des cultures bio, qui supposent de disposer de terrains les plus sains possibles, soulignait son successeur, Gilles Brenon. Autre enjeu, en cette ère de réchauffement, valoriser la ressource en eau, entre autres celle que l'on peut collecter en bout de drain.
Et au président de rappeler la vocation de la Saaf : « offrir le meilleur service au meilleur coût aux agriculteurs. »

EG