Le concours du Bœuf de Pâques fait son grand retour au foirail de la Chambière

Margaux Legras-Maillet
-
Le concours du Bœuf de Pâques fait son grand retour au foirail de la Chambière
Des animaux de race à viande d’exception, vendus entre 6 et 10 € le kilo de carcasse. Photo/PatriciaFlochon

Après deux années à huis-clos, le concours du Bœuf de Pâques a enfin pu rouvrir ses portes au public. Samedi dernier, le foirail de la Chambière retrouvait ainsi cette atmosphère si particulière liée à l’évènement. Même si les visiteurs étaient paradoxalement moins nombreux qu’on aurait pu l’imaginer quelques jours à peine après la levée des restrictions (fin du port du masque et du pass vaccinal, etc.), la convivialité habituelle régnait comme à l’accoutumée. Une ambiance bon enfant en apparence, alors que dans les coulisses, rigueur et professionnalisme règnent en maître, aussi bien du côté éleveurs que des acheteurs. Car ce concours, même s’il reste une formidable vitrine du savoir-faire du maillon production, est avant tout un vecteur de vente et d’achat d’animaux exceptionnels qui finiront dans l’assiette du consommateur, via le plus souvent des boucheries traditionnelles demandeuses de viande de qualité. Organisé par ELVEA Rhône-Alpes, le concours a réuni cette année 70 animaux de conformation exceptionnelle issus d’exploitations adhérentes (près de 420 élevages adhèrent à l’association, de l’Ain, de la Loire et du Rhône). Soixante-dix bêtes en lice, dont 50 de race Charolaise, mais aussi des Blanc Bleu, Aubrac, Limousines, et autres croisées… qui au final se sont vendues dans une fourchette de prix comprise entre 6 et 10 € le kilo de carcasse. Parmi les primés, un jeune couple a fait notamment fait sensation. Anne-Laure et François Pauly (Elevage de Tarvos, à Saint-Nizier-le-Bouchoux) se sont installés le 1er janvier 2020. Lui, est vétérinaire de profession, fils d’éleveurs de vaches Blanc Bleu en Belgique (environ 150 mères) ; elle, était ingénieure. Tous deux décident alors de s’installer. Faute d’avoir pu trouver une exploitation en Belgique, ils se tournent alors vers la France et disent être « tombés amoureux de l’Ain ». Aujourd’hui à la tête d’un cheptel d’une centaine de mères, inscrites au Herd Book de la race, ils ont décroché quelques belles récompenses le week-end dernier, et non des moindres : un prix d’honneur et le prix de Grand Bourg Agglomération pour leur taureau Hector de Tarvos ; deux autres de leurs taureaux, Heisenberg de Tarvos et Hibou de Tarvos, termineront respectivement 1er et second. Cerise sur le gâteau : un prix Naisseur-engraisseur et prix d’ensemble pour leurs trois jeunes taureaux. Une belle consécration pour ce couple qui n’a pas fini de faire parler de lui (et auquel nous ne manquerons pas de consacrer un article plus détaillé dans une prochaine édition).

Patricia Flochon

Anne-Laure et François Pauly (Elevage de Tarvos, à Saint-Nizier-le-Bouchoux), la révélation du 26ème concours du Bœuf de Pâques, en race Blanc Bleu. Photo/PatriciaFlochon

Palmarès : prix spéciaux


Prix de Grand Bourg Agglomération 
Elevage de Tarvos, Saint-Nizier-le-Bouchoux (Jeune Bovin Blanc Bleu)
 
Prix du foirail 
SARL Chapon, Vivans (42) (Génisse Charolaise de + de 48 mois)
 
Super prix d’honneur
SARL Chapon, Vivans (Génisse Charolaise de + de 36 mois)
Ferme du Trèfle, Vandeins (Génisse Charolaise de + de 36 mois)
 
Prix d’honneur 
Gérard Bouilloux, Val-Revermont (Génisse Charolaise de + de 36 mois)
EARL Domaine Picot, Saint-Nizier-le-Désert (Génisse Charolaise de + de 48 mois, Génisse Charolaise de - de 36 mois)
Ferme du Trèfle, Vandeins (Génisse Charolaise de + de 36 mois)
Gaec Arban, Servignat (Génisse Charolaise de + de 36 mois)
SARL Chapon, Vivans (Génisse Charolaise de + de 36 mois)

 

Gérard Bouilloux (cheptel label rouge Charolais Terroir), l’un des deux seuls éleveurs dans l’Ain à produire des Charolais culards, remporte un prix d’honneur dans la catégorie Génisse Charolaise de + de 36 mois. Photo/PatriciaFlochon