GLORIEUSE DE BOURG-EN-BRESSE
Le vase de Sèvres décerné à Cyril Degluaire

Patricia Flochon
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Cyril Degluaire est sacré grand gagnant du 160ème Concours de volailles de Bourg-en-Bresse. Démonstrations culinaires, de roulage et de découpe, expositions, et concours… la Glorieuse de Bourg ne se départit pas de son succès.

Le vase de Sèvres décerné à Cyril Degluaire
Remise du vase de Sèvres à Cyril Degluaire par Cécile Bigot-Dekeyzer, préfète de l’Ain. Photo/PF

C’est la consécration cette année pour Cyril Degluraire, éleveur à Saint-Cyr-sur-Menthon. Après avoir remporté deux grands prix d’honneur et deux prix d’honneur à Montrevel le 13 décembre, il décrochait vendredi à la Glorieuse de Bourg-en-Bresse pas moins de trois autres Grand prix d’honneur, dans la catégorie Chapons lot de 4, Poulardes lot de 4 et mariage 1 chapon – 1 poularde. Et le Graal : le vase de Sèvres, remis en main propre comme le veut la coutume par la préfète de l’Ain, Cécile Bigot-Dekeyzer. Une juste récompense d’une année de travail et d’un savoir-faire d’excellence, une reconnaissance bien méritée. Ils étaient 21 éleveurs ce vendredi, à présenter quelque 680 volailles en concours. Des producteurs vivement félicités par les élus et représentants de la filière, devant un public toujours aussi nombreux. En tant que vice-président du CIVB (Comité interprofessionnel de la volaille de presse), Cyril Degluaire se réjouit du succès de la manifestation, reflet de la dynamique de toute la filière : « Nous avons des jeunes dans la catégorie Espoir. Ça fait plaisir de voir de nouvelles têtes. Moi je suis entre deux générations », souligne-t-il avec le sourire. En effet, pour Max Cormorèche, l’une des figures de ces concours, 2023 marquera sa dernière participation avant de prendre sa retraite. Quant à Jean-Michel Sibelle, il est aussi question d’une poignée d’années avant qu’il raccroche. Si le nombre de volailles présentées est un peu moins important que les précédentes éditions de ces Glorieuses, la faute n’en revient pas à la sécheresse, contrairement à ce que certains pouvaient laisser entendre. « C’est vrai que nous avons un peu moins de volailles, mais tous les ans on perd des éleveurs qui participaient aux Glorieuses. Au final on a pratiquement autant d’éleveurs car de nouveaux font leur apparition, mais ils en exposent un petit peu moins. Quant à la sécheresse, pour certaines volailles il manquait 150 grammes, mais nous avons une très belle qualité », commente Cyril Degluaire.
 
« Un fleuron de l’élevage et de la gastronomie Aindinoise »
 
Admirative des sujets présentés sous le marché couvert de Bourg-en-Bresse, Cécile Bigot-Dekeyzer, pour qui c’était la première participation à ces Glorieuses, n’a pas tari d’éloges : « C’est un fleuron de l’élevage et de la gastronomie Aindinoise. Je veux saluer très sincèrement les éleveurs pour leur talent. Dans cette période perturbée par l’influenza aviaire, les conditions de travail sont plus difficiles, mais ils peuvent compter sur les services de l’Etat pour les accompagner ». Tout en ajoutant : « L’appellation d’origine protégée, c’est de la valeur ajoutée qui profite à tous les maillons de la filière, à commencer par les producteurs. Il faut refuser à tout prix l’uniformisation par le bas du modèle alimentaire et défendre les produits d’excellence ». L’occasion pour les élus présents (Xavier Breton, député et conseiller régional, Jean Deguerry, président du Département et Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et président de Grand Bourg Agglomération) de réaffirmer une politique forte de soutien et d’accompagnement à la filière. Quant à 2023, si l’année s’annonce compliquée, l’heure n’est pas au fatalisme. Selon Cyril Degluaire, « Cela va être compliqué de maintenir les volumes, surtout avec des crises comme la grippe aviaire. Concernant la hausse des coûts de l’énergie, les éleveurs qui font de la vente directe appliquent les hausses. Avec les volailles, les prix sont renégociés quatre fois dans l’année… Mais à un moment donné il y aura un seuil que le client ne pourra plus dépasser. On verra ce que 2023 va nous réserver… ».