NUISIBLES
Frelon asiatique : 91 % des nids déjà détruits

Ludivine Degenève
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Les frelons asiatiques sont toujours une menace pour l’Homme et pour la biodiversité du département. Pour lutter contre cette espèce nuisible, le GDS-GASA de l’Ain met en place chaque année des campagnes de destruction des nids. Si l’année 2022 ne s’est pas encore achevée, l’extermination des colonies est beaucoup plus importante que l’année dernière. État des lieux.  

Frelon asiatique : 91 % des nids déjà détruits
Le premier frelon asiatique est arrivé dans l’Ain en 2015. Photo/ DR

Le beau temps de ce début d’année a également été bénéfique aux insectes. En effet, les frelons asiatiques, espèce originaire de Chine, nuisible pour la biodiversité et pour l’Homme en ont profité pour se développer plus tôt que les autres années. « On a commencé dès le mois de juin. D’habitude l’extermination débute au mois de septembre, explique Georges Picot, animateur du GDS-GASA de l’Ain, missionné par l’État pour la destruction des nids de frelons asiatiques. Aujourd’hui, on voit des nids de plus de 40 cm avec 2 000 individus. » La cause de ce développement précoce : le soleil, arrivé plus tôt cette année.
Dans le département, 533 signalements ont été recensés depuis juin. Quelque 273 nids ont déjà été repérés et 249 ont été détruits, soit 91 % de ceux repérés. A titre de comparaison, fin décembre 2021, le GDS-GASA avait exterminé 186 nids de frelons asiatiques sur l’ensemble du département. « On est au-dessus alors qu’on n’est pas du tout en fin de saison », résume Georges Picot.
Sur l’agglomération de Bourg-en-Bresse par exemple, 67 nids ont déjà été détruits, contre 47 l’année dernière. Georges Picot estime que 90 nids seront exterminés sur la communauté d’agglomération d’ici la fin de la saison, le 15 novembre.
Pour mener à bien la campagne, le GDS-GASA a besoin d’environ 50 000 €. « Mais ce n’est pas sûr que ce soit suffisant cette année vu le nombre de nids », s’inquiète l’animateur.
 
10 000 € d’économie sur la destruction des nids 
 
Pour arriver à cette somme, l’organisme dispose d’une subvention du Département s’élevant à 15 000 €. Une aide financière de la part des communautés de communes est également demandée, à hauteur de 100 € par commune. Cette année, Grand Bourg agglomération, forte de 74 communes, a participé en donnant 7 500 €, alors qu’elle n’avait contribué qu’à hauteur de 1 000 € l’an dernier. Seules les communautés de communes de Cerdon Rive de l’Ain et Val de Saône Centre n’ont pas voulu « jouer le jeu », d’après l’animateur. « Pourtant, Cerdon avait participer l’année dernière », se questionne-t-il.
Deux méthodes sont employées pour mener à bien la destruction des nids de frelons asiatiques. La première technique fonctionne sur les petits nids, peu peuplés et placés relativement bas. Quand tous ces facteurs sont réunis, ce sont les référents qui se chargent de détruire le nid, grâce à un spray placé en direction du trou de sorte à intoxiquer les frelons asiatiques. Actuellement, l’organisme est arrivé à bout de 71 nids depuis le début de l’année. Cette action est gratuite, puisqu’ils ne sont pas obligés de faire appel à des sociétés privées. Grâce à cette méthode, 10 000 € ont pu être économisés.
Pour les nids, dits « secondaires » : plus gros, et placés en hauteur, souvent à la cime des arbres, le GDS GASA fait appel à des sociétés de désinsectisation privées. À l’aide d’une perche télescopique, pouvant aller de 10 à 30 mètres, le professionnel s’arme d’un pulvérisateur pour empoisonner la colonie. Mais cette opération a un coût : 230 € pour les plus gros nids, et 150 € pour les plus petits.

Pour prévenir le GDS-GASA d’une apparition de nid de frelons asiatiques, les démarches se font sur www.frelonsasiatiques.fr

Ludivine Degenève