BLONDE D'AQUITAINE
Une race qui séduit les jeunes

La race Blonde d’Aquitaine, plébiscitée pour ses exceptionnelles qualités bouchères et facilités de vêlage attire les jeunes, s’assurant un bel avenir dans l’Ain.
Une race qui séduit  les jeunes

Bastien Maisson, 21 ans a tout juste terminé ses études. Après un bac pro CGEA et un BTS Acse (Analyse, conduite et stratégie de l'entreprise agricole), il est pour l'heure salarié d'une exploitation laitière, mais il envisage très sérieusement de s'installer à l'avenir sur l'exploitation familiale, avec son père éleveur de Blondes d'Aquitaine. Double actif, son père Patrick a commencé l'élevage de Blondes d'Aquitaine en 2001. « Auparavant il avait des Charolaises. Il a choisi la Blonde d'Aquitaine surtout pour ses qualités de vêlage et la valorisation de la viande, mais aussi par passion pour la race. C'est une race moins docile que la Charolaise, mais tout dépend de la conduite du troupeau », explique Bastien. Sur l'exploitation, les 70 animaux avec leur suite (dont une vingtaine de mères) sont calmes. Un élevage inscrit à l'OS (organisme de sélection) depuis janvier dernier qui a monté en puissance progressivement au niveau génétique.

Deux génisses qui participeront à l'Expodu Futur

« Mon père a acheté dès le début des vaches de bonne valeur génétique, ainsi que des taureaux inscrits au Herd Book, plus des inséminations depuis quelques années. Deux de ses génisses participeront en juin prochain à l'Expo du Futur dans la catégorie deux à trois ans et peut-être que l'une d'elles participera également au national à Cournon début octobre », souligne Bastien qui présentera lui-même les animaux en concours. Sur l'exploitation, il prend plaisir à dresser toutes les génisses au sevrage et assure leur reprise en main assez régulièrement au licol. Pourquoi a-t-il choisi de s'installer en Blonde d'Aquitaine ? La réponse est simple : « C'est une race qui a de la prestance, qui valorise bien les fourrages, avec un bon GMQ (gain moyen quotidien) et un bon rendement carcasse. Les génisses sont vendues à Bovi-Coop à environ 36 mois à 520 kg de moyenne. Le prix dépend de la conformation et du rendement. Les mâles sont engraissés en baby et partent à environ dix-huit mois à 550 kg. C'est une très bonne race ».

Patricia Flochon

Un syndicat qui rajeunit

Facilités de vêlage, qualités bouchères, très bonne valorisation des carcasses, la Blonde d’Aquitaine : une race d’exception !

 

Le syndicat des éleveurs Blond’Aquit’Ain a tenu son assemblée générale mi-février. Son président, Jean-Michel Durand se dit optimiste pour l’avenir : « Nous avons quinze adhérents, dont trois jeunes en cours d’installation. Le travail réalisé ces dernières années par rapport à l’optimisation des performances a permis de tirer le meilleur du potentiel de la race. Concernant les vaches de réforme, on arrive à des poids entre 500 et 600 kg de carcasse, à des prix allant de 4,30 à 5,20 € en fonction de l’âge. Dans les jeunes bovins, on a plusieurs options : arrêter à un poids de 450 kg à 480 kg de carcasse, ou aller chercher le potentiel jusqu’à dix-neuf mois et 550 kg minimum. Le taurillon Blond se vend de 4,10 à 4,20 € ». Un président qui se réjouit de l’arrivée prochaine de nouveaux adhérents. « On est pas très nombreux, mais l’arrivée des jeunes va redynamiser le syndicat. Le travail réalisé par l’OS permettra de mettre en place une communication efficace sur les atouts de la race. Différentes enquêtes ont été menées auprès des éleveurs, des bouchers, restaurateurs, traiteurs et consommateurs… qui serviront de base pour développer la communication. Les éleveurs placent beaucoup d’espoirs dans cette démarche. Et nous invitons tous ceux qui le souhaitent à nous rejoindre pour encore plus et mieux valoriser la Blonde d’Aquitaine ». Les adhérents du syndicat présenteront en juin une vingtaine d’animaux à l’Expo du Futur au concours inter régional qui devrait réunir une soixantaine de bêtes.

P.F.