CONCOURS
Le concours du Bœuf de Pâques, c’est ce samedi

Margaux Legras-Maillet
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Le rendez-vous est donné ce samedi 11 mars au foirail de la Chambière à Saint-Denis-lès-Bourgs à partir de 9 h 30 pour la 27 édition du concours. Comme chaque année, le concours met particulièrement à l’honneur la race charolaise, même s’il sera possible de croiser Limousine et Blonde Aquitaine. Comme historiquement, on retrouvera essentiellement des éleveurs de l’Ain. Des éleveurs du Rhône et de la Loire feront aussi le déplacement. 
 

Le concours du Bœuf de Pâques, c’est ce samedi
Une soixantaine de bêtes de la région sont inscrites au concours, et une dizaine d’éleveurs de l’Ain. Photo/DR

Avec seulement 60 bêtes inscrites, contre 80 à 90 d’ordinaire, et une quinzaine d’éleveurs exposants, il faudra toutefois s’attendre à une plus modeste édition. Virginie Motta, directrice d’Elvea Rhône-Alpes, organisateur de l’événement, pointe du doigt la hausse des charges et plus marginalement le nombre important de départs à la retraite en 2023: « Pas mal de petits naisseurs-engraisseurs qui faisaient ça par passion ont arrêté d’acheter du maigre pour les préparer pour les concours parce que ça commençait à leur coûter plus cher que ça ne leur rapportait… Autant le cours de la viande standard a augmenté, autant sur les animaux de type concours, les prix sont les mêmes qu’il y a dix ans ! » Une véritable inquiétude pour la structure qui voit les éleveurs déserter le concours. « Cette année on s’était dit que si on n’avait pas 50 animaux inscrits on ne le ferait pas, parce que les frais d’organisation ont aussi augmenté », concède Virginie Motta. Entre 15 et 20 % en plus par rapport à l’année dernière, toutes charges confondues (assurance, location du site avec consommation d’eau et d’électricité, achat de fourrage, achat de plaques métalliques, etc.)  « On garde espoir, mais c’est vrai qu’on voit le nombre d’éleveurs inscrits diminuer depuis deux ou trois ans et si l’année prochaine on n’atteint pas les 50, la pérennité du concours sera vraiment remise en question », craint la directrice. 
 
Des profils de participants différents
 
La conjoncture fait aussi évoluer le profil des éleveurs inscrits au concours, observe Virginie Motta. 
Les petits élevages désertent le concours au profit de plus grandes structures qui ne présentent plus, non pas une ou deux bêtes comme historiquement, mais plusieurs. « Avant, c’était des petits naisseurs-engraisseurs. Aujourd’hui, ce sont plus des abatteurs. Ils investissent dans les fermes pour se garantir un approvisionnement, ce qui est tout à fait stratégique économiquement, et ils font des animaux comme ils le veulent. Auparavant on avait plutôt une trentaine d’éleveurs qui venaient plus pour un concours que par soucis de commercialisation », explique-t-elle.