VITICULTURE
Bien choisir son outil de travail du sol viticole
Quatre journées de démonstrations de matériels de travail du sol ont été organisées en avril par le réseau viticulture bio de la Chambre régionale d’agriculture Auvergne-Rhône-Alpes. Dans l’Ain, rendez-vous était donné le 21 avril sur une parcelle à Lhuis, avec une cinquantaine de participants présents pour découvrir en action, différents matériels de désherbage mécanique de la vigne.
L’intercep Radius SL + de chez Clemens
A commencer par l’intercep Radius SL + de chez Clemens, alternative écologique aux traitements chimique des mauvaises herbes. Ses points forts : moins de stress dû à la sécheresse par destruction des capillaires, stimule et ameublit le sol, un palpeur sensible pour un travail soigné au pied du cep. Et sa polyvalence, avec le montage de différents outils : herse rotative, tondeuse, disques à entraînement hydraulique, ou piocheur en fonction du type de sol. L’ensemble étant monté sur un porte-outil SB 2 à écartement hydraulique pour le travail intercep en montage avant ou arrière. Un outil permettant de travailler des rangs de deux à trois mètres. Pour des vignes plus étroites, l’utilisateur pourra réduire la longueur de la lame. Coût : environ 19 000 € HT pour l’ensemble (herse rotative, cadre et piocheur).
Bio-Matic de chez Boisselet
La gamme Bio-Matic de chez Boisselet, se compose quant à elle de deux éléments majeurs : un servomoteur, conçu sur la base d’un amplificateur de couple (orbitrol de direction) hydraulique pour l’escamotage autour des plants, bloc sur lequel on pourra adapter différents outils interceps animés ou non animés en fonction des besoins de l’utilisateur (techniques culturales et nature du sol). L’ensemble s’installe sur les tracteurs enjambeurs, tracteurs interlignes, porte-outils latéraux ou frontaux ou sur le châssis enjambeur type Acolyte 150+. Le servomoteur permet, grâce à des réglages simples, de définir la zone de sécurité et la vitesse de retour des outils au travail après l’effacement (escamotage). Vitesse d’avancement : environ 3,5 km/h. Coût : 6 000 € pour une paire de servomoteurs, jusqu’à 20 000 € pour un équipement complet.
Châssis modulaire Vario de chez Braun et Luv Perfekt
Le châssis modulaire Vario de chez Braun et Luv Perfekt, lame intercep développée pour travailler le sol sous le rang de vigne de manière rapide et efficace tout en respectant l’environnement. Le châssis modulaire présenté lors de la journée de démonstration (largeur de 900 – 1300 mm) permet d’adapter une multitude d’outils spécifiques en fonctions des besoins. Avantages : une seule machine pour tous les travaux du sol, possibilité d’adapter différents types de rouleaux pour ajuster la profondeur de travail et de rajouter une deuxième ligne d’outils avec le cadre de montage, permettant de monter une rangée de disques, des dents, une sous-soleuse. Différentes possibilités de montage pour la lame intercep Luv Perfekt : frontal avec mono-béquille ou béquilles verticales, montage entre les axes avec réglage hydraulique de la largeur, montage arrière avec châssis modulaire Vario. Vitesse d’avancement : 5 km/h en moyenne. Coût : environ 12 000 € pour l’ensemble.
Système d’autoguidage Guidemat 180 de chez Solemat
Le système d’autoguidage Guidemat 180 de chez Solemat est un système unique au monde, compatible avec tous les outils viticoles et arboricoles. Trois brevets ont été déposés sur le matériel : palpeurs, échancrure pour adapter les cardans, système de recentrage. Les points forts : moins de fatigue, plus de précision, moins de casse grâce à l’atténuation des décalages des outils liés à la conduite, permet de travailler plus près des rangs, plage d’utilisation de 350 mm qui compense les écarts de conduite même sur les terrains en pente, une vitesse d’avancement de 2 km/h minimum jusqu’à 15 km/h. Equipé pour la démonstration d’un rotofil interceps Speed-Green permettant un travail parallèle au rang de vigne et entre les pieds en arboriculture. Coût du système de guidage : 7 000 €.
Patricia Flochon
