PRODUITS LOCAUX
Saveurs de l’Ain signe une convention avec le magasin Métro de Viriat

Margaux Legras-Maillet
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Avant l'Assemblée générale de la marque, plus tard dans la journée, Saveurs de l'Ain officialisation son partenariat avec le magasin Métro de Viriat jeudi 24 mars. La convention devrait permettre à de nouveaux produits du département d'être commercialisés par l'enseigne. 

Saveurs de l’Ain signe une convention avec le magasin Métro de Viriat
Les produits aindinois identifiés Saveurs de l’Ain dans les rayons ne sont pas en concurrence avec d’autres produits locaux assure Catherine Jervis, directrice de l’enseigne. Photo/MLM

Cela fait plusieurs mois que le partenariat entre Métro Viriat et la marque Saveurs de l’Ain est effectif. D’ailleurs le magasin a déjà fourni gratuitement la marque en produits lors du Sirha et du Salon international de l’agriculture, respectivement à hauteur de 300 € et 1 000 €, mais l’enseigne souhaitait attendre ce 24 mars, journée Origine France, pour l’officialiser lors de la signature d’une convention. « L’idée, c’est de mettre en valeur des produits de qualité et de les rendre accessibles à tous. Il y a un enjeu de valorisation des produits du territoire et de son économie à l’heure où l’inflation et le coût des denrées alimentaires sont élevés. L’excellence, c’est la qualité, pas l’élitisme », a souligné Damien Abad, président d’Aintourisme. Cette convention s’inscrit dans la continuité de la charte Origine France signée par les magasins Métro en 2020. 100 % de la viande hachée, des œufs et du lait vendus par les 99 enseignes du réseau sont déjà d’origine France, selon Catherine Jervis, directrice de Métro Viriat depuis 2021. Christophe Feillens, directeur de la marque, espère par ailleurs profiter de ce premier partenariat pour signer à l’avenir davantage de conventions avec d’autres magasin Métro du département ou des alentours. Et lui-même d’ajouter par ailleurs : « Tout ce qu’on pourra faire rentrer, on le fera. Quand on regarde « produit local Haute-Savoie ou Bourgogne-Franche-Comté », pour moi ce n’est pas du produit local. On est en train de biaiser le consommateur avec ça… »
 
Quid du référencement et de la contractualisation ? 
 
Malgré plus de 50 000 références dans les rayons de l’enseigne, la directrice assure qu’avec « une clientèle composée essentiellement de restaurateurs (83 %), surtout indépendants et à la recherche de produits locaux », les produits Saveurs de l’Ain ne sont pas concurrencés. « On a travaillé sur le balisage. Tout n’est pas encore au point, c’est une naissance de partenariat, mais on a des oriflammes, des bâches, et sur les produits des rhodoïds permettent de reconnaître la marque Saveurs de l’Ain », poursuit Catherine Jervis. Ces outils de communication sont à 100 % financés par la marque à hauteur de 2 000 €. En revanche, en ce qui concerne les contrats, Saveurs de l’Ain n’intervient jamais dans les négociations commerciales. Pour commercialiser un produit chez Métro, soit le producteur entre en contact avec le chef de rayon, soit l’inverse ; ce dernier regarde ensuite si le producteur est en mesure d’honorer durablement les commandes en matière de stocks. A la question de savoir à quelle hauteur l’enseigne contractualise, nous n’aurons pas de réponse précise, mais sa directrice assurera que « Métro souhaite défendre chaque produit local ». Toutefois Christophe Feillens se veut rassurant à ce sujet sous-entendant que l’enseigne joue le jeu des producteurs : « Ce n’est pas la même chose qu’avec des GMS, même si Métro a des centrales d’achat, où on ne peut pas lâcher le producteur comme ça seul dans les négociations. » Le directeur de Saveurs de l’Ain conclut en évoquant le travail conjoint débutant avec l’association Auvergne-Rhône-Alpes Gourmand pour accompagner les producteurs dans l’approche des GMS. 

L’assemblée générale du 24 mars dernier à la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Ain. Photo/PatriciaFlochon

Saveurs de l’Ain, vitrine emblématique des produits de nos terroirs

L’assemblée générale de Saveurs de l’Ain a eu lieu l'après-midi dans les locaux de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Ain, qui soutient la marque avec les deux autres chambres consulaires du département : Chambre d’agriculture et Chambre de commerce et d’industrie. Pour rappel, Saveurs de l’Ain, c’est la marque du patrimoine culinaire et de la gastronomie de l’Ain, portée par le Département, sous l’égide d’Aintourisme. Une marque qui monte en puissance d’années en années. En 2022, la barre des 400 adhérents devrait être franchie (388 à ce jour, dont 106 producteurs et 97 restaurateurs, mais aussi artisans des métiers de bouche, entreprises artisanales de fabrication, revendeurs, organisateurs d’évènements, etc.). Les atouts de la marque sont multiples. Elle fédère tous les acteurs œuvrant pour la gastronomie, valorise le patrimoine culinaire, donne un « coup de pouce » à la commercialisation des produits de nos terroirs, conforte le développement économique des ressortissants des chambres consulaires, créée une offre touristique transversale autour du patrimoine culinaire et renforce l’image de destination gastronomique du territoire. Patrice Fontenat, président de la CCI de l’Ain, s’est réjoui de l’augmentation significative du nombre d’adhérents : « C’est un bon marqueur pour pouvoir progresser dans cette période difficile. On est vraiment dans un circuit vertueux », tout en saluant le partenariat signé le jour même avec l’enseigne Metro Viriat qui augure d’une belle valorisation des produits Saveurs de l’Ain (plus de 30 références en rayons à ce jour). L’objectif étant d’étendre ce partenariat aux magasins d’Annemasse, Gerland et Vaulx-en-Velin. Des propos appuyés par le président de la Chambre d’agriculture, Michel Joux, qui a rappelé la nécessité de « trouver de vraies solutions pour garder notre autonomie alimentaire », saluant par la même occasion le succès des Saveurs de l’Ain lors du Salon de l’agriculture, vitrine exceptionnelle pour nos producteurs et produits d’exception.
 
Une dynamique de promotion qui fait mouche
 
La marque Saveurs de l’Ain s’est également illustrée sur de nombreux salons et manifestations en 2021 : marché du Parc des oiseaux (12 et 13 juin), marché à Vonnas (27 juin), marché nocturne à Ambronay (2 juillet), mini marché au Musée du Revermont (26 juillet), Gourmandiv’ à Divonne-les-Bains (9 octobre), marché à Châtillon-sur-Chalaronne (20 décembre) ; le Sirha à Lyon en septembre avec une première participation de la marque, le Salon de la gastronomie à Bourg-en-Bresse en novembre, le Congrès des départements de France en décembre à Ainterexpo, le Tour de l’Ain cycliste en juillet, ou encore les Masters de pétanque et supra national à Trévoux en août… Ainsi que ses partenariats, avec Métro (voir plus haut), l’USO Oyonnax Rugby, la JL Bourg, l’USBPA et le FBBP 01, les Trophées de l’agriculture, etc. Cette année, après le Salon de l’agriculture, le Grand marché des AOC à Bourg-en-Bresse les 12 et 13 mars derniers a donné entière satisfaction. Dixit son organisateur, François Belay : « Nous avons eu une bonne fréquentation cette année avec près de 10 000 visiteurs. C’est environ 20 % de moins qu’avant la Covid, mais on espère que c’est le signe d’un renouveau, et les retours sont globalement bons au niveau des ventes, avec une belle diversité de produits ». Prochains rendez-vous : les Marchés Saveurs de l’Ain, à commencer par Pérouges les 14 et 15 mai, puis les 11 et 12 juin au Domaine des Saveurs à Saint-Cyr-sur-Menthon et la Nocturne au Parc des Oiseaux de Villars le 15 juillet. Près de 22 opérations de promotion sont prévues cette année. Autre point important de l'Assemblée générale, le Conseil départemental a doublé sa subvention auprès de la marque qui est passée de 50 000 à 100 000 €.  

Patricia Flochon et Margaux Legras-Maillet