PORTRAIT
On fait aussi de belles rencontres

Salariée du service Agri Emploi 01, Elodie Kaczka recevait en juin dernier le trophée coup de cœur du jury lors de la remise des Trophées de l’agriculture. Rencontre.
On fait aussi de belles rencontres

En octobre dernier, Elodie Kaczka rejoignait l'équipe de salarié(e)s du service Agri Emploi 01. Originaire de Seine-et-Marne, sa venue en terres aindinoises a été motivée par un projet d'installation en tant qu'associée sur une ferme caprine ; projet malheureusement avorté. C'est lors de ses études qu'elle se prendra très vite de passion pour l'élevage caprin. Attirée par l'élevage depuis toujours, elle se tourne tout naturellement vers une formation agricole, soldée par un BTS ACSE obtenu à Brie-Comte-Robert. Dans le cadre de ses stages, elle découvre alors toutes les facettes du métier d'éleveur caprin... : « J'ai tout de suite été attirée par le caractère de l'animal et la diversité du métier qui allie élevage, transformation fromagère et vente. J'ai poursuivi par un certificat de spécialisation caprin dans l'Indre », explique-t-elle. Après l'échec de son installation, la jeune femme de 28 ans ne baisse pas les bras pour autant. En attendant de mûrir un nouveau projet, elle se donne à fond dans son emploi de salariée polyvalente. « Avec Agri Emploi, j'ai des missions qui vont de une journée à trois mois. On est amené à intervenir dans toutes les productions. J'ai déjà travaillé pour des fermes laitières, surtout pour la traite, exploitation maraîchère, élevages de volailles ou encore de chèvres. C'est très varié », dit-elle.

Des remplacements pour « souffler »

 

Lors de son embauche, Elodie a suivi une formation de trois jours au lycée agricole Les Sardières de Bourg-en-Bresse, pour la conduite d'engins agricoles : tracteurs, télescopiques, manœuvres avec une remorque, etc. ; ainsi qu'une journée de formation dans le cadre de « l'aide au répit », un dispositif d'accompagnement mis en place par la mutualité sociale agricole pour permettre de « souffler » en cas d'épuisement professionnel. « Avec Agri Emploi, nous intervenons aussi bien en cas de congés maternité, vacances et loisirs, périodes de pics de travail, qu'en cas de maladie. J'ai ainsi remplacé un exploitant fatigué, en détresse psychologique, pendant une dizaine de jours sur son exploitation, puis j'y suis retournée pendant un mois à sa demande. Je suis intervenue chez un autre, victime d'un burn-out, qui n'était plus du tout présent sur la ferme. Les premiers contacts ont eu lieu avec un membre de sa famille », explique la jeune femme. Une diversité de rencontres qui lui plaît clairement : « On apprend tous les jours, on voit les points forts et les points faibles de chaque exploitation. On touche à tout et je découvre à chaque fois des façons de travailler différentes. On fait aussi de belles rencontres... ».

Patricia Flochon